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port du masque agrandi, télétravail… Quelles mesures pour faire face à la peur d’une seconde vague?

«En tant que médecin, je pense que la situation est très préoccupante, en tant que citoyen, j’ai peur, je ne suis pas sûr que nous trouvions le monde d’avant», a déclaré samedi. BFMTV Professeur Xavier Lescure, spécialiste des maladies infectieuses à l’hôpital Bichat, à Paris.

Le médecin craint une « seconde vague beaucoup plus longue, avec plus d’impact sur le plan économique, culturel, mondial », tandis que La Grande-Bretagne vient d’ordonner 14 jours d’isolement pour les voyageurs arrivant de France. Un indicateur est particulièrement inquiétant. Le nombre de cas de coronavirus est en augmentation: 2846 en 24 heures comptées vendredi, nouveau record depuis mai, mois de déconfinement. Un effet de dépistage massif en cours mais pas seulement, puisque le taux de positivité dans la population augmente régulièrement.

« Nous avons fait un premier pari »

Cette tendance conduit à une augmentation des mesures préventives prises par les autorités. Même si, pour le moment, le nombre de décès quotidiens est loin des heures sombres (18 dans les dernières 24 heures, 30406 au total depuis le début de l’épidémie) et que la situation en réanimation reste stable (367 patients concernés, ou 7 de moins en 24 heures).

L’obligation de porter un masque à l’extérieur s’étend quotidiennement. Depuis samedi matin, une partie des Champs-Élysées, le quartier du Louvre et le quartier des Batignolles, sont désormais concernés. Ces domaines n’étaient pas compris jusqu’à présent, alors que certaines rues de la capitale sont soumises à cette pratique depuis lundi matin.

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«On a fait un premier pari, celui de s’en tenir aux zones denses, si ça ne marche pas, on (va étendre cette obligation) à tout Paris», confie Anne Souyris, assistante du maire de Paris en charge de la santé publique, interviewée sur BFMTV . Paris est classée depuis vendredi, comme les Bouches-du-Rhône, un département dans lequel la circulation du virus est active.

« Un chagrin » à Lourdes

A Lourdes (Hautes-Pyrénées), les célébrations de l’Assomption sont bouleversées. L’accès aux lieux de ce pèlerinage de renommée mondiale a été limité à 10 000 personnes – au lieu des 25 000 habituels – le masque est obligatoire et de nombreux patients ont renoncé à faire le voyage. Ceux qui arrivent par trains médicaux, souvent âgés et en santé fragile, à la recherche d’une cure miraculeuse, seront absents cette année. «C’est navrant de ne pas les accueillir», déplore Vincent Cabanac, directeur du Pèlerinage national.

Les malades, souvent âgés et en santé fragile, à la recherche d’une cure miraculeuse, seront absents cette année à Lourdes

Mais les espaces publics extérieurs ne sont pas les seuls au centre de l’attention. Les appels du monde médical se succèdent en faveur du masque dans certains lieux fermés fréquentés en milieu professionnel ou non. C’est le cas du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) qui préconise le port «systématique» dans tous les lieux clos collectifs publics et privés « . Les conclusions du HCSP publiées ce week-end sont issues de l’étude de publications » décrivant les contaminations survenues dans des espaces publics fermés (restaurant, bus, paquebots de croisière, répétitions de chorales, etc.) et de certains milieux professionnels ( abattoirs, etc.) « .

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« Encouragez le télétravail »

En écho, le professeur Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation médicale de l’hôpital de Lariboisière (Paris), a également recommandé le port d’un masque « dans les espaces publics clos » et « en réunion de famille », par exemple. «Tous ces moyens (ajoutés aux gestes de barrière et de distanciation sociale) permettent de prévenir (…) et d’éviter un rebond», bien sûr à la condition d’une «application stricte», poursuit le spécialiste.

>>> Lire aussi: Coronavirus: « il faut rendre le port du masque obligatoire dans les entreprises »

« Il est urgent de rendre le port du masque obligatoire dans tous les espaces confinés, dans tous les bureaux, dans toutes les salles de classe et amphithéâtres, et aussi d’encourager sans ambiguïté le télétravail, l’apprentissage à distance et la réorganisation des classes. Avec moins de personnel », écrivent également dans une chronique publiée vendredi par Libération sur une vingtaine de professeurs et docteurs en médecine.

« Le virus ne pense pas, ne bouge pas, ne saute pas », a indiqué la direction générale de la santé dans son rapport quotidien vendredi. « C’est nous qui voyageons, qui entrons en contact avec les autres, qui nous relâchons parfois en termes de prévention. Il n’y a pas de fatalité. »

Alveré Paquet

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