Test Elops 120 E: le vélo électrique d’entrée de gamme de Decathlon, plus puissant et plus autonome
Le nouveau moteur moyeu 250 W 36 V, avec son couple de 35 Nm, est légèrement plus performant que celui de l’Elops 500 E, ce qui rend cet Elops 120 E plus agréable à utiliser au quotidien. Il peut facilement atteindre la vitesse maximale de 25 km / h sur le plat et même franchir de courtes côtes (2 à 3%) sans forcer à vitesse modérée. Sur les pentes les plus raides, aidez le moteur en choisissant un rapport plus court. Nous avons ainsi pu nous rendre au Sacré-Cœur de Montmartre (130 m d’altitude) sans trop souffrir.
Evidemment, on reste à mille lieues du plaisir de conduire offert par un moteur en position centrale équipé d’un capteur de couple. En effet, ce moteur de moyeu fonctionne de manière binaire. Peu de temps après avoir commencé à pédaler, l’assistance démarre à puissance maximale jusqu’à ce que la vitesse choisie soit atteinte (15 km / h en mode éco, 21 km / h en mode normal et 25 km / h en mode sport). Peu de temps après l’arrêt du pédalage ou dès que vous freinez, l’assistance est coupée. Cette opération évite par exemple de suivre un cycliste qui roule à une vitesse différente (23 km / h dans notre cas). C’est également un problème sur les pistes cyclables lorsque l’on suit quelqu’un de plus lent, ce qui vous oblige à arrêter de pédaler régulièrement pour réduire votre rythme. Ce type de situation ne se produit pas avec les moteurs à pédales équipés d’un capteur de couple qui permettent d’ajuster la puissance du moteur en fonction de la force appliquée aux pédales.
La transmission à 6 vitesses est plus que suffisante pour rouler jusqu’à 25 km / h en ville et affronter de courtes pentes. On regrette juste que Decathlon ait remplacé la poignée rotative Revoshift de l’Elops 500 E par un modèle Microshift, un peu moins précis. Le dérailleur d’entrée de gamme Tourney n’est ni rapide ni très précis, mais il est robuste et nécessite peu d’entretien.
La console de commande située sur le guidon est basique. Il vous permet de sélectionner le mode d’assistance, d’activer l’aide à la marche en maintenant enfoncée la touche Mode, et également d’activer l’éclairage intégré. Il n’y a pas d’indicateur de vitesse, ni même d’odomètre.
Le freinage est assuré par des V-Brakes assez puissants qui nous ont permis d’arrêter la moto en moins de 3 m. Déjà en soi une petite prouesse au vu du poids de l’engin. Les pneus, un peu plus larges que sur l’Elops 500 E, expliquent probablement ce meilleur résultat. La batterie située sur le porte-bagages et le moteur du moyeu à l’arrière améliorent également l’efficacité du freinage arrière. Par temps sec, donc, rien à signaler. Les choses empirent sous la pluie puisque les freins en V sont beaucoup moins efficaces que les freins à disque. En effet, ils doivent d’abord évacuer l’eau sur la jante avant d’offrir un freinage efficace. Il faut donc compter un tour de roue avant de serrer les freins, soit un peu plus de 2 m sur une roue de 28 pouces comme c’est le cas ici. Autre point faible des V-Brakes sur un vélo électrique: l’usure rapide. En effet, un vélo avec assistance atteindra plus rapidement une vitesse de croisière de 25 km / h tout en étant plus lourd qu’un vélo mécanique, ce qui provoque un vieillissement rapide des plaquettes. Le constructeur recommande un remplacement tous les 400 km dans le cadre d’une utilisation intensive (forte charge, chemin sablonneux, etc.).
Enfin, en l’absence de suspension et de tige de selle suspendue, le confort est spartiate. Heureusement, les pneus ont un volume d’air assez important pour absorber les petits chocs. Itou, la selle est assez accueillante. En ville, cela ne pose pas trop de problème dans l’ensemble, sauf sur les pavés où cela devient vite désagréable.
