Le président américain Donald Trump a ordonné l’élimination de la formation antiraciste dans l’administration fédérale, a annoncé la Maison Blanche le vendredi 4 septembre. Cette annonce intervient huit semaines avant l’élection présidentielle américaine, au milieu d’une campagne électorale marquée par de fortes tensions entre les deux camps sur la question du racisme.
« Selon des rapports de presse, les employés de l’administration ont été invités à suivre des cours de formation où on leur dit que pratiquement tous les Blancs contribuent au racisme, où on leur demande de dire qu’ils » profitent du racisme « », écrit dans un communiqué de presse le directeur de l’Office of Management and Budget (OMB), un département du gouvernement américain dont la mission principale est d’assister le président dans la préparation du budget.
« Propagande conflictuelle et anti-américaine »
« Dans certains cas, ces formations sont allées jusqu’à affirmer que le racisme est enraciné dans la conviction que l’Amérique est une terre d’opportunités ou que des emplois devraient être donnés aux plus qualifiés. », poursuit le texte de la présidence.
L’administration présidentielle a reçu l’ordre de « S’assurer que les agences fédérales cessent d’utiliser l’argent des contribuables pour financer ces séances de propagande conflictuelles et anti-américaines », ajoute le communiqué de presse.
Un mouvement de protestation sans précédent contre le racisme et la violence policière a commencé aux États-Unis après la mort de l’Afro-américain George Floyd sous le genou d’un policier blanc à Minneapolis à la fin du mois de mai.
Donald Trump cite régulièrement en exemple les manifestations antiracistes, qui dégénèrent parfois en affrontements avec la police, pour soulever le spectre d’une Amérique en feu et dans le sang, à la merci de « Voyous » extrême gauche et autres « Terroristes de l’intérieur » en cas de victoire de son adversaire démocrate, Joe Biden.
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