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Comment l’OL est devenu la plus belle machine à gagner du sport français

La rage de la capitaine lyonnaise Wendie Renard, dimanche après ce nouveau trophée européen remporté à San Sebastian (Espagne). – GABRIEL BOUYS / PISCINE / AFP

  • Le Real Madrid a attendu soixante ans pour trouver son successeur en termes de contrôle total en Coupe d’Europe: c’est l’OL, vainqueur dimanche de leur cinquième Ligue des champions consécutive.
  • Ce nouveau sacre du groupe à Wendie Renard, dimanche contre Wolfsburg (3-1), prend un sens particulier dans un pays peu connu pour sa culture de la victoire.

«On va bien le savourer car c’est un peu exceptionnel. « Heureusement avec ce » un peu « , le défenseur des Bleues Wendie Renard a pris la peine de se qualifier dimanche
Succès lyonnais en finale de Ligue des champions contre Wolfsburg (3-1). Ce n’est après tout que la cinquième couronne européenne consécutive de
l’OL, la septième des dix dernières éditions, et le 31e trophée depuis la création de cette section féminine si chère à Jean-Michel Aulas, il y a seize ans.

Blague à part, cette suprématie incontestée sur toute l’Europe pose plus que jamais une question: le sport français a-t-il déjà créé une telle machine gagnante? On vous voit venir avec le préambule incontestable de «il est impossible de comparer les époques» et «l’homogénéité de la compétition est bien différente pour le PSG actuel ou l’ère OM Tapie que dans une discipline qui a longtemps vu briller Umea, Potsdam et Tyresö ».

« Toujours une saveur spéciale »

Néanmoins, il ne peut pas être anodin de gagner deux couronnes européennes après seulement sept ans d’existence (2011 et 2012), de vivre deux d’énormes échecs (éliminations des huitièmes de finale de la C1 en 2014 et 2015), avant d’affronter cinq saisons dans la peau de l’intouchable favori (15 trophées remportés sur les 16 en jeu sur la période). Comment Sarah Bouhaddi, Wendie Renard et Eugénie Le Sommer ont-elles pu conquérir sept ligues de champions avec la même rage sous le maillot lyonnais?

«On nous demande souvent si nous ne sommes pas fatigués de gagner, a souri le premier buteur de la finale Eugénie Le Sommer, Dimanche au micro de Canal +. Non, regardez notre joie encore aujourd’hui, il n’y a pas de lassitude. Cette joie peut être différente, mais il y a toujours une saveur particulière. « 

« Ils n’ont pas fini d’écrire l’histoire »

Une « saveur particulière » qui transcende depuis dix ans ce groupe lyonnais, renouvelé par de légères touches, et habitué à éteindre froidement l’envie de putsch des 31 autres équipes en table finale de la Coupe d’Europe. «On dit souvent qu’une équipe va nous abattre», dit Sarah Bouhaddi. Cette journée est sans cesse repoussée, au point que la folle série de cinq C1 consécutives du Real Madrid de Di Stefano (de 1956 à 1960), vient d’être égalée par ces Lyonnaises.

« Mes joueurs voulaient écrire l’histoire, ils ont commencé il y a quelques années et je pense qu’ils n’ont pas fini de l’écrire », résume Jean-Luc Vasseur, quatrième entraîneur français à avoir touché le Graal européen grâce à cette machine à gagner (presque) infaillible.

« Quand tu t’inscris à Lyon, tu viens pour tout gagner »

«Je ne peux pas imaginer une autre équipe féminine capable un jour d’accomplir une telle série», glisse le latéral anglais Lucy Bronze. «Nous nous sommes dit que personne ne nous rattraperait», confirme Sarah Bouhaddi. Le gardien international résume avec simplicité cette culture de la victoire qui n’est pas la grande force du sport français: « Quand on s’inscrit à Lyon, on vient tout gagner ».

La milieu de terrain islandaise Sara Björk Gunnarsdottir (29 ans) trébuche depuis quatre saisons face à l’OL en Ligue des champions avec Wolfsburg. Elle a signé à Lyon lors de l’interruption du football liée à Covid-19 et elle vient de remporter la première Coupe d’Europe de sa carrière, tout comme l’ex-équipe de Montpellier. Sakina Karchaoui. Moins de deux mois après leur arrivée, ces deux recrues figuraient parmi les meilleures Lyonnaises en demi-finale.

Macron, Castex et Adidas tirent sur Twitter

Ce gagner Contagieux et addictif pousse Wendie Renard à se projeter, à peine quelques minutes après avoir soulevé le 31e trophée de sa carrière: «On a égalé ce record mais maintenant il faut aller pour la sixième Coupe d’Europe d’affilée pour le battre. Je ne suis jamais rassasié, vous pouvez compter sur moi pour y être l’année prochaine ».

Ces rares exemples de cohérence au plus haut niveau du sport français n’ont pas pu échapper à une reprise dimanche soir sur les réseaux sociaux, du président Macron lui-même à l’OEM Adidas. Après tout, ce slogan  » Créateurs d’histoire Ça leur va comme un gant, n’est-ce pas?



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François Faure

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