Économie

« En colère », Yves Veyrier, secrétaire général de FO, veut « sauver l’usine »

, publié le lundi 21 septembre 2020 à 21h08

Yves Veyrier, secrétaire général de FO, a évoqué la décision réitérée dans un communiqué du lundi 21 septembre de fermer l’usine Bridgestone de Béthune, dans les Hauts-de-France. «Nous ne lâcherons pas les employés», a-t-il promis.

La fermeture de l’usine Bridgestone de Béthune, dans les Hauts-de-France, annoncée la semaine dernière, a été réitérée lundi 21 septembre dans un communiqué.

«Le projet de cessation totale d’activité» est «la seule option» selon l’entreprise qui entend néanmoins «participer activement à la recherche de solutions pour le site et le territoire». Une annonce qui a provoqué la «colère» d’Yves Veyrier, secrétaire général de Force Ouvrière, sur l’antenne de RTL ce lundi 21 septembre. Pour rappel, la fermeture de l’usine met en danger près de 900 emplois.

«Nous ne lâcherons pas, nous ne lâcherons pas les salariés», a martelé celui qui promet de «sauver l’usine». La fermeture de cette usine serait un nouveau coup dur pour ce territoire déjà durement touché. « La région est une zone minière qui a déjà beaucoup souffert. Chacun doit se mobiliser pour un résultat sécurisé pour tous les salariés », a-t-il ajouté.

Yves Veyrier a ensuite attaqué l’UE et le gouvernement. « Les pouvoirs publics doivent changer leur point de vue économique: on ne peut pas réduire le coût du travail à tout moment, pour la seule raison qu’on trouvera toujours moins cher ailleurs », a déclaré le secrétaire général de Force ouvrière.

Depuis 2008, Bridgestone aurait reçu des centaines de milliers d’euros d’aide publique. «Nous disons depuis longtemps que les aides publiques aux entreprises doivent être évaluées, contrôlées et conditionnées si les instructions ne sont pas respectées», a expliqué Yves Veyrier.

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« Un travail en un, en deux, en trois ans »

Ce lundi, Elisabeth Borne et Agnès Pannier-Runacher, les ministres du Travail et de l’Industrie, étaient à l’usine Bridgestone. « Dans la période actuelle plus que jamais, le gouvernement se battra pour sauver des emplois », a promis le premier.

«Ils nous ont dit qu’ils avaient examiné un certain nombre de scénarios, nous voulons les croiser, nous allons mandater un cabinet de conseil, Accenture, qui fera ce travail», a ajouté le second. Puis pour conclure: « Ce qui nous motive, c’est que les employés de Bridgestone ont un emploi dans un an, dans deux ans, dans trois ans. »

Yseult Sauveterre

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