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Le dessinateur argentin Quino, père de l’héroïne Mafalda, est mort

Le créateur argentin Quino, de son vrai nom Joaquin Salvador Lavado Tejon, est décédé à l’âge de 88 ans, a annoncé mercredi 30 septembre son éditeur, Daniel Divinsky. «Quino est mort. Toutes les bonnes personnes du pays et du monde entier le pleureront », a-t-il écrit sur son compte Twitter.

Quino a marqué des générations entières avec sa petite héroïne effrontée Mafalda, dont il a dessiné les aventures entre 1964 et 1973. La jeune fille est néanmoins née d’un étrange mélange de circonstances. C’est pour promouvoir les aspirateurs et machines de cuisine Mansfiel, marque éphémère d’électroménager argentin des années 1960, que Quino a été sollicité pour créer une bande dessinée combinant les mondes de Peanuts et Blondie.

Un « pessimiste »

La campagne publicitaire n’a jamais eu lieu, mais un personnage est resté dans les dessins animés du créateur: ainsi est né Mafalda. On connaît la suite: une des bandes dessinées les plus diffusées au monde et un petit bijou de critique sociale à travers les projections d’un gamin de la classe moyenne rebellé contre le monde adulte.

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Si les problèmes sur terre ont changé depuis l’époque où la série a été publiée, Mafalda reste à jamais le garant et l’incarnation d’un droit universel: celui de « Reste une petite fille qui ne veut pas affronter l’univers frelaté de ses parents », comme l’a écrit l’italien Umberto Eco dans une préface d’un anniversaire complet.

«Le problème dans notre monde est que les enfants perdent l’usage de la raison à mesure qu’ils grandissent. Ils oublient à l’école ce qu’ils savaient à la naissance. Ils se marient sans amour. Ils travaillent pour de l’argent et, arrivés à l’âge adulte, ils se noient non pas dans un verre d’eau mais dans un bol de soupe », a regretté Quino dans une interview avec Monde, en 2014.

Lire aussi l’interview réalisée en 2014: Quino, papa désabusé de Mafalda, une fille de 50 ans

Il s’est décrit comme suit: «Un pessimiste qui, malgré tout, a l’illusion que son travail peut faire la différence. « 

Le monde avec l’AFP

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Rolande Desroches

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