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INFOGRAPHIE. La pandémie de Covid-19 a repoussé le «  jour du dépassement  » de près d’un mois

Cette année, cette date symbolique, qui signifie que l’humanité a consommé autant de ressources que la Terre peut en générer en un an, est fixée au 22 août.

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C’est l’une des rares nouvelles relativement encourageantes de la crise du Covid-19. Si nous avions l’habitude de voir le «jour de dépassement» venir de plus en plus tôt, la pandémie causée par le nouveau coronavirus a inversé la tendance. En 2020, l’humanité a épuisé autant de ressources naturelles que la Terre peut en produire en un an à compter du samedi 22 août – ll ‘année dernière, le «jour de dépassement» était le 29 juillet. Pourtant, nous vivons à crédit à partir de cette date, selon le think tank Global Footprint Network, spécialisée dans les causes environnementales et dans le calcul de l’empreinte écologique. Avec notre mode de vie actuel, nous aurions besoin de 1,6 planète pour pouvoir nous nourrir, nous déplacer ou même nous chauffer.

Ce sont les mesures prises dans le monde entier pour lutter contre la propagation du Sars-CoV-2 qui ont repoussé le «jour du dépassement» en 2020. Selon Global Footprint Network, « l’empreinte écologique mondiale » a ainsi été réduit de près de 10%. L’empreinte écologique est ce que « caractérise la surface de la Terre utilisée par l’homme pour pêcher, élever, cultiver, déboiser, construire et brûler des combustibles fossiles », explique le WWF. En bref: plus nous déboisons, pêchons ou rejetons du CO2 dans l’atmosphère, plus l’empreinte écologique est grande.

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La crise de Covid-19 a changé nos modes de vie à l’échelle mondiale. En France, par exemple, une étude du laboratoire Epicx (PDF) estimer que la mobilité a été réduite de 65%. En avril, les émissions quotidiennes de CO2 avaient ainsi baissé de 17% par rapport aux niveaux moyens de 2019, selon une étude (en anglais) publié dans la revue La nature. Global Footprint Network prédit ainsi une réduction de mon empreinte carbone.de 14,5% par rapport à 2019.

Une autre baisse notable est celle de l’empreinte de la production forestière, qui a reculé de 8,4%. En effet, l’industrie forestière mondiale, en plus de réduire ses activités pendant les verrouillages mondiaux, a prédit une baisse de la demande de bois. Moins d’arbres ont donc été abattus. Cependant, le groupe de réflexion note que l’empreinte alimentaire n’a pas changé. «La pandémie a considérablement perturbé le système alimentaire mondial, augmentant à la fois le gaspillage alimentaire et la malnutrition parmi les populations à faible revenu., il explique.

Cependant, ces chiffres doivent être pris avec un grain de sel. La diminution observée des émissions de CO2 dans l’atmosphère n’aura aucun effet sur le réchauffement climatique. Et DCompte tenu des perspectives où les verrouillages et les restrictions de voyage se poursuivraient jusqu’à la fin de 2022, la température mondiale ne chuterait que de 0,01 ° C, selon une autre étude publiée en août dans la revue La nature (en anglais). Spécialement depuis « Les dernières données en provenance de Chine montrent que les émissions de l’industrie sont en hausse depuis la fin du confinement en mars, dépassant légèrement les niveaux de 2019 », note le climatologue Philippe Ciais, interviewé par Le monde.

En outre, l’étude souligne que seule une reprise de l’économie post-Covid axée sur l’écologie et la réduction des combustibles fossiles pourrait véritablement changer la situation. Un investissement Additionnel 1,2% du PIB mondial dans les technologies à faible émission de carbone réduirait de moitié les émissions de CO2 d’ici 2030. Piers Forster, l’un des co-auteurs, insiste: « Sans changement structurel, nous n’y arriverons pas. »

Global Footprint Network répertorie également quelques solutions réduire l’empreinte écologique globale et retarder le «jour du dépassement», comme donner la priorité aux transports publics, réduire de moitié la consommation de viande ou encore replanter des millions d’hectares de forêt.

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Le « jour du dépassement » est devenu une date symbolique, visant avant tout à sensibiliser le public à la protection de l’environnement. La Terre a eu sa première « dépassement » 29 décembre 1970, Explique dans son communiqué de presse Réseau mondial d’empreinte. Aujourd’hui, « Il faudrait à la planète 18 ans de régénération pour inverser les dommages causés par la surexploitation des ressources naturelles », ajoute le think tank.

Pour atteindre cette date, Global Footprint Network prend en compte notamment des milliers de données statistiques des Nations Unies. Une méthode de calcul qui fait débat en raison de son approximation. « Comment pouvez-vous rassembler des faits sur, par exemple, les gaz à effet de serre, la destruction des forêts tropicales et le rendement du maïs, pour arriver à un chiffre unique? » a demandé Leo Hickman, ancien chef du WWF au Royaume-Uni en 2010, dans un article publié dans le Gardien (en anglais).

François Faure

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