Avions de chasse Dassault Rafale sur la piste de Mérignac – Mickaël Bosredon / 20 minutes
Le «calendrier» de la commande de 30 chasseurs Rafale, initialement prévu pour 2023, pourrait être ajusté pour aider le fabricant Dassault faire face à
la crise du secteur aéronautique, a indiqué le ministre des Armées, ce dimanche, précisant que des discussions étaient en cours entre le géant de
aéronautiques et le gouvernement.
« Nous verrons comment adapter au mieux le timing de ces commandes pour que les lignes de production de Dassault Aviation soient préservées », a noté Florence Parly dans l’émission « Le Grand Rendez-vous » sur la radio Europe 1, la chaîne CNews et le quotidien Les Echos.
Aider Dassault et ses sous-traitants
Pour l’heure, « ces chaînes tournent pour l’exportation », a-t-elle noté, laissant entendre que le fabricant avait quelque chose pour soutenir son activité. Egypte, PInde et le Qatar ont commandé
de Rafale.
«En collaboration avec la société Dassault, nous étudions le meilleur moment pour lancer ces commandes, pour assurer non seulement la continuité des activités de la société Dassault mais aussi de tous ces sous-traitants qui sont en retard», a poursuivi le ministre. En janvier 2019, Florence Parly a indiqué que les 30 Rafale seraient commandés en 2023. Ils viendront s’ajouter aux 28 Rafale qui doivent être livrés aux armées françaises entre 2022 et 2024.
Une commande française pour garder le cap
Dassault Aviation a subi le plein impact de la crise du secteur aéronautique provoquée par l’épidémie de Covid-19, en particulier sur son activité d’aviation d’affaires. Au cours du premier semestre, l’avionneur a livré sept Rafale en Inde et au Qatar et 16 avions d’affaires Falcon.
Concernant le Rafale et le secteur de la défense, le groupe craint qu’à l’export, les Etats soient moins enclins à commander des équipements en période de crise économique. Dassault s’appuie donc également fortement sur les commandes de Rafale à la France pour soutenir son activité et celle de ses fournisseurs, fortement affectée par la crise du secteur aéronautique.
