La technologie

Google scelle à l’amiable ses affaires de harcèlement sexuel

Suite à l’affaire Andy Rubin, Google s’est attaqué à la question du harcèlement dans ses rangs. Le cabinet a signé un accord avec des actionnaires qui avaient intenté une action en justice, s’engageant à respecter de nouvelles normes beaucoup plus strictes.

Fin 2018, Google était accusé d’avoir ouvert un parachute doré à Andy Rubin, considéré comme le père d’Android, pour l’éloigner de l’entreprise en cachant les accusations de harcèlement sexuel dont il faisait l’objet. D’autres dirigeants du cabinet auraient bénéficié du même traitement préférentiel, devenu connu depuis que l’affaire a été portée devant la justice en 2019 par plusieurs actionnaires. Les choses ne passeront finalement pas en jugement, car un accord à l’amiable vient d’être signé: Google s’est engagé à changer fondamentalement la manière dont il gère ce type d’entreprise extrêmement sensible. Aussi, la société fournira un fonds de 310 millions de dollars pour mener des actions en faveur de la diversité, de l’équité et de l’inclusion.

Parmi les mesures annoncées, outre la mise en place d’équipes spécialisées pour mener des enquêtes internes sur les accusations liées au comportement des employés, Google insiste sur le versement d’indemnités de départ rendues impossibles à tout employé faisant l’objet d’une enquête pour comportement inapproprié ou harcèlement. Une politique qui existait donc déjà, mais qui a peut-être fait l’objet de quelques manquements dans le passé si l’on en croit les accusations portées. Attention, aucune prime ne peut désormais être versée aux salariés qui font l’objet d’enquêtes pour inconduite sexuelle.

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Plus de transparence et d’intransigeance

Pour les plaignants qui ont accepté les propositions de Google et ont retiré leur plainte, ce sont des signes très encourageants. Ils espèrent que cet accord aura «Des effets durables et bénéfiques à long terme» chez Google. Ils ajoutent que l’explosion de cette affaire aura eu le mérite de mettre des noms à certains dirigeants qui ont perpétré ou fermé les yeux sur des comportements totalement inappropriés, citant par exemple l’ancien directeur juridique d’Alphabet (David Drummond, démissionnaire en janvier 2020) ou Eric Schmidt, PDG de l’entreprise lors des actions critiquées.

De son côté, Google rappelle avoir – comme beaucoup de grands groupes de la Silicon Valley – mis fin aux arbitrages forcés dans le cadre d’affaires de harcèlement, qui visaient à négocier en interne et à ignorer le comportement inapproprié de certains managers. L’objectif est désormais d’être aussi transparent et irréprochable que possible dès qu’un problème de ce type est identifié.

Marian Dufour

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