Monde

La Suisse se débat avec la deuxième vague de Covid

, publié le vendredi 11 décembre 2020 à 16:26

La Suisse, qui avait été saluée pour avoir surmonté la première vague sans trop d’inquiétude ni d’enfermement, ne peut cependant surmonter la deuxième vague, qui en tue plus d’une centaine par jour.

« Nous avons un taux d’incidence deux fois plus élevé que l’Allemagne », a prévenu la présidente, Simonetta Sommaruga, présentant un paquet de mesures comprenant la fermeture de restaurants, bars et magasins à 19h00.

« Nous sommes dans une situation critique », avec une croissance exponentielle de l’épidémie et des hôpitaux proches de « leurs limites », a-t-elle ajouté.

La situation sanitaire en Suisse, qui a l’un des taux de contamination les plus élevés d’Europe, n’a jamais été aussi mauvaise, avec quelque 5 000 nouveaux cas par jour, contre quelques centaines lors de la première vague, et un taux de positivité. tests qui restent à des niveaux beaucoup trop élevés.

– Restaurants fermés à 19h00 –

Face à cette évolution de l’épidémie, le gouvernement a adopté vendredi des restrictions, qui sont pourtant beaucoup moins sévères que dans d’autres pays européens malgré la gravité de la situation.

Du 12 décembre au 22 janvier, les restaurants et bars devront fermer à 19h00

Les cantons dont l’évolution épidémiologique est favorable peuvent reporter l’heure de fermeture à 23 heures, ce qui est actuellement le cas dans les cantons francophones, a détaillé le ministre de la Santé, Alain Berset, aux journalistes.

Les commerces, marchés, musées et bibliothèques, ainsi que les installations sportives et de loisirs devront également fermer à 19h00 et le dimanche.

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Et à quelques exceptions près, telles que les services religieux, tous les événements seront interdits, tandis que les activités sportives et culturelles seront autorisées pour des groupes de cinq personnes maximum.

Le gouvernement, pour sa part, a renoncé à imposer de nouvelles restrictions sur les réunions privées, maintenant la limite de dix personnes, enfants compris, et exhorte à ne pas rencontrer plus de deux ménages dans le cadre privé.

Les stations de ski resteront également ouvertes mais le ministre de la Santé, Alain Berset, a appelé vendredi les touristes européens à ne pas skier en Suisse.

– Coronagraben –

Lors de la première vague, au cours de laquelle les écoles, les restaurants et les magasins non essentiels ont été fermés sans toutefois qu’un confinement soit mis en place, de nombreuses personnes ont salué la gestion gouvernementale de la crise sanitaire, qui a mis l’accent sur la «responsabilité individuelle» de la population à respecter les gestes de barrière.

La levée de ces restrictions a conduit à un relâchement de la population cet été, à l’origine de la deuxième vague. Mais l’épidémie a révélé des écarts entre les régions linguistiques – tant en termes de nombre de cas que de mesures prises, un fossé surnommé «coronagraben» (fossé corona).

Ainsi, cette chute après avoir d’abord frappé les cantons latins (francophones et italophones), qui ont pris des mesures, l’épidémie s’est abattue sur les cantons germanophones, pas pressés d’agir malgré les appels répétés des gouvernements qui ont finalement décidé Vendredi pour agir.

Beaucoup pensent que les cantons francophones, qui desserraient la vis face au Covid, paient le manque de responsabilité des cantons germanophones.

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« La Confédération avait été appelée à réagir par les cantons francophones, elle ne l’a pas fait. Aujourd’hui, elle ne peut pas faire un choix qui va dans le sens inverse car l’épidémie se développe maintenant. Davantage en Suisse alémanique », a souligné le député genevois du Centre Delphine Bachmann, à la télévision publique RTS.

La colère des cantons francophones, qui ont publié cette semaine un communiqué conjoint exprimant leur mécontentement face à la gestion de la crise, est d’autant plus forte que le Conseil fédéral avait, depuis le début de la deuxième vague, laissé la main au cantons.

« Le Conseil fédéral a créé un vrai chaos. C’est l’autorité cantonale qui doit décider, c’était la stratégie du Conseil fédéral. Maintenant, ils ont changé d’attitude », a dénoncé le président du parti populiste de droite UDC, premier parti suisse. , Marco Chiesa, à RTS.

François Faure

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