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le vote des travailleurs blancs de la « ceinture de rouille » décisive pour le résultat final

L’ouvrier blanc déclassifié avait offert sa victoire à Donald Trump, en faisant basculer en 2016 trois états dits de «Rust Belt», la Pennsylvanie, le Michigan et le Wisconsin, du côté républicain. Quatre ans plus tard, le sort de l’élection présidentielle est à nouveau entre les mains de ces trois États. Ce sont les électeurs que le démocrate Joe Biden a délibérément ciblés dans sa campagne présidentielle. Il s’est présenté comme un ami des syndicats et des électeurs blancs, contrairement à Hillary Clinton, qui les appelait « Regrettable » («Deplorable» en anglais) et avait jugé que leur profession de mineur était vouée à l’échec. Et il se jeta tête baissée dans une opération de reconquête, adoptant un discours ouvrier à connotation social-démocrate.

Suivez les résultats de l’élection américaine 2020 en direct Duel serré et tendu entre Joe Biden et Donald Trump

« Beaucoup considéraient qu’ils nous avaient été donnés à l’avance », a déploré Joe Biden, interviewé le 10 septembre sur CNN dans la banlieue de Detroit, Michigan, devant deux énormes 4 × 4 Ford. Pour les reconquérir, le candidat a voulu montrer aux travailleurs américains qu’il était l’un des leurs, contrairement à Donald Trump, accusé de juger ses interlocuteurs sur leur chéquier.

«Comme beaucoup d’entre vous, j’ai passé une grande partie de ma vie avec des gars comme Donald Trump qui me méprisaient.  » Joe Biden a loué la dignité du travailleur, citant ses humbles racines dans la petite ville natale de Scranton, en Pennsylvanie, et citant son père. «Joey, un travail est bien plus qu’un chèque à la fin du mois. C’est une question de dignité, de respect. C’est une question de place dans la communauté. «  Et, à cette fin, le démocrate a salué le rôle des syndicats, qui ont « Construit notre économie » : «Quand je serai à la Maison Blanche, vous allez avoir avec moi le président le meilleur et le plus syndicaliste de l’histoire des États-Unis. « 

La reconquête de l’opération Biden

Dans la tradition réformiste, il a pris soin de ne pas avoir de discours vindicatif sur les riches, contrairement à la gauche américaine, incarnée au Sénat par Bernie Sanders (Vermont) et Elizabeth Warren (Massachusetts): «Je ne veux punir personne, mais bon, il est grand temps que les très riches et les entreprises commencent à payer leur part.  » Et surtout, il ne voulait pas priver les travailleurs de leur assurance maladie privée, en leur imposant un seul payeur, la sécurité sociale américaine, comme le préconisent MM. Sanders et M.moi Garenne.

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François Faure

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