L’Union européenne accepte de sanctionner la Turquie
Les dirigeants de l’Union européenne réunis lors d’un sommet à Bruxelles ont décidé, jeudi 10 décembre, de sanctionner les actions « Illégal et agressif » de la Turquie en Méditerranée contre la Grèce et Chypre – travaux d’exploration gazière – a annoncé un porte-parole du Conseil européen.
« Les mesures décidées seront des sanctions individuelles, et des mesures supplémentaires pourront être décidées si la Turquie poursuit ses actions », a expliqué un diplomate européen. Une liste de noms sera établie dans les semaines à venir et sera soumise aux Etats membres pour approbation, selon les conclusions adoptées par le sommet de la vingt-sept réunion à Bruxelles.
Les dirigeants européens ont donné mandat au chef de la diplomatie européenne Josep Borrell de leur « Faire un rapport au plus tard en mars 2022 sur l’évolution de la situation » et de proposer ensuite, si nécessaire, d’étendre les sanctions à de nouveaux noms ou à de nouvelles entreprises, a indiqué le diplomate européen.
« Serrez la vis progressivement »
« L’idée est de resserrer la vis progressivement », a-t-il souligné.
Les différends se sont multipliés avec la Turquie, engagée dans des actions de provocation contre la Grèce et Chypre et engagée militairement dans les conflits en Libye, en Syrie et au Haut-Karabakh. Mais la Turquie est membre de l’OTAN et Ankara a beaucoup de partisans au sein de l’organisation, reconnaissent les diplomates de l’Organisation.
Toutes les sensibilités ont été exprimées lors du sommet. L’absence de consensus a notamment exclu l’adoption de sanctions économiques contre des secteurs d’activité et la demande de la Grèce d’imposer un embargo européen sur les armes à la Turquie.