Économie

CBD, le nouveau dépanneur

Ils s’appellent Green Heaven, Deli Hemp, Kandy Shop, Frenchy Freeze, FoxSeeds ou Le Lab du Bonheur, et ils sont toujours ouverts. magasins dans les grandes villes comme Paris, Bordeaux, Marseille ou Lyon. Des infusions de cannabis, des cosmétiques et des fleurs «100% légales», comme ils le disent fièrement sur leur vitrine. Les CBD shops – pour le «cannabidiol», une molécule extraite de la plante de cannabis – fleurissent comme, avant eux, les magasins de cigarettes électroniques et les bars à ongles. Souvent sur de petits sites. Discret, juste la bonne quantité.

Décryptage: Comprendre ce qu’est le cannabidiol (CBD) et le débat qui l’entoure

Pour ce genre de projet, le téléphone de Kevin Uzan, co-fondateur de Commerce Immo, agence spécialisée dans l’immobilier commercial, ne cesse de sonner. «Sur 100 appels par jour, nous en recevons 10 à 15 concernant la recherche de locaux commerciaux pour CBD à Paris. Ils recherchent des quartiers endoloris, comme République, Bastille, le Marais, Saint-Germain, Saint-Michel », dit M. Uzan.

Chez Green Vallée, installé en septembre dans le 15e arrondissement de Paris après son ouverture en février dans le 17e, est un frère « Tout cela est basé sur le CBD ». Quelques produits « Avec un taux de moins de 0,2% de THC [molécule psychotrope du cannabis] qui ne sont pas considérés comme des drogues, c’est la législation européenne. Nous n’avons pas le THC, mais le côté bien-être du cannabidiol », nous expliquons dans la boutique. Avant d’ajouter: «  Mais nous les déconseillons toujours pour les enfants. « 

Affaire Kanavape

Miel, tisanes, cosmétiques, huiles, fleurs et résine «sans THC» sont stockés sur des étagères ou fenêtres en bois, comme dans les épiceries bio. Dans la location des boutiques CBD, l’activité commerciale est aussi appelée «vente de produits bio», comme l’explique un agent immobilier, maintenant un flou juridique. Depuis qu’il a appris l’existence d’une telle entreprise dans son arrondissement parisien,  » alimentation « , selon lui, « Sur sa vitrine la propagande en faveur des stupéfiants », Philippe Goujon, maire (Les Républicains) du 15e, ne vous fâchez pas. «J’ai saisi les autorités judiciaires et policières. Je ne sais pas si je vais réussir, mais je vais me battre pour fermer cette boutique », lance cet opposant à une dépénalisation du cannabis.

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Selon Aurélien Delecroix, président du Syndicat professionnel du chanvre (SPC), il y avait une centaine de magasins en France avant qu’une interdiction du CBD ne soit prononcée en juin 2018. Leur nombre est alors tombé à une trentaine. On en compte aujourd’hui près de 300, dont une cinquantaine sous la franchise Deli Hemp. À l’époque, « Nous avions été submergés d’appels pour des surfaces de 20 à 25 mètres carrés, comme auparavant pour les cigarettes électroniques, raconte un agent immobilier. Ils avaient ouvert avant que la préfecture ne leur impose une fermeture administrative. Depuis deux mois, les appels ont repris et les ouvertures aussi. Les chefs de projet nous disent qu’il n’y a pas eu de suite faute d’argument concret en faveur des fermetures administratives ».

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Yseult Sauveterre

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