Économie

Bercy donnera à Cooperl le temps de payer son amende de 35 millions

La section jambon d’un supermarché à Nîmes. – SYLVAIN THOMAS / AFP

« Je ne fais pas de chantage, nous jouons notre survie ». Les mots d’Emmanuel Commault, PDG du Cooperl, ont évidemment retenu l’attention du ministère de l’Économie. Basé en Bretagne, le patron du chef porcin français
avait menacé « d’arrêter tous les recrutements, tous les projets d’investissement », évoquant au passage« un plan de restructuration dur », et la« fermeture d’usines », si son groupe devait payer immédiatement l’amende infligée par l’Autorité de la concurrence.

Destiné à le cas du « cartel du jambon », Cooperl a été condamné à une amende de 35,5 millions d’euros pour des accords sur les prix intervenus entre 2010 et 2013. Au total, douze entreprises ont été visées par une amende globale de 93 millions d’euros. Ce mercredi, le ministère de l’Économie s’est voulu rassurant, évoquant «des conditions d’échéance compatibles avec la capacité de remboursement du groupe Cooperl Arc Atlantique».

Le Cooperl avait fait appel

Dans son communiqué, Bercy assure vouloir éviter «que l’amende ne représente un risque pour l’activité du groupe» et l’emploi de ses 7 200 salariés, principalement situés dans le Grand Ouest. La coopérative basée à Lamballe, dans les Côtes d’Armor, avait fait appel de la décision. Ce n’est pas suspensif, la Cooperl demande un délai pour payer la lourde amende.

Les usines concernées par une éventuelle fermeture font partie des douze acquises dans le cadre du rachat de Brocéliande fin 2009 et des actifs de la holding Financière Turenne Lafayette en 2017, propriétaire notamment des marques Paul Prédault, Madrange et Montagne Noire .

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Yseult Sauveterre

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