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Ancienne numéro un mondiale junior, Clara Burel a parcouru un long chemin

Clara Burel avait déjà participé à Roland-Garros en 2018. – CHRISTOPHE SAIDI / SIPA

  • Championne de l’Open d’Australie et numéro 1 des juniors, Clara Burel est l’une des rares satisfactions françaises.
  • Elle a franchi pour la première fois un virage dans la grande table d’un Grand Chelem lundi.
  • Le Breton de 19 ans vient de rentrer d’une grave blessure au poignet.

A Roland-Garros,

Quatre jours que nous avons parcouru le 16e arrondissement et pas la queue d’une raison de vibrer pour le tennis français en dehors d’elle. Merci donc à Clara Burel, d’avoir rempli le quota de notre châtaignier annuel sur la révélation tricolore de la quinzaine. En plus, cela nous rend heureux. Comme tout fan de tennis qui se respecte, nous avons vérifié son nom il y a deux ans. Championne de l’Open d’Australie et numéro 1 chez les juniors, la première depuis Kristina Mladenovic en 2009. Elle garde l’arrière de la tête. De mémoire, Yannick Noah l’avait même invitée à renifler l’air de la Fed Cup en prévision de la prochaine décennie.

Chirurgie du double poignet au pire moment

Et puis le drame. Une charpie gauche au poignet au pire moment, celui de la transition difficile entre le monde des enfants et celui des adultes. Il faut opérer, deux fois de suite, avant de reprendre doucement dans le club à côté de la maison familiale. C’est François-Xavier Le Gaouyat, un 4/6 de l’ami de longue date, qui s’y tient. «La reprise a été difficile, il fallait commencer avec des balles en mousse pour ne pas endommager le poignet. La transition a été longue avant de passer aux vraies balles de tennis. Côté revers, nous n’avons fait que des gammes de revers pour ne pas utiliser la trotteuse. Une année sans compétition à cet âge est difficile. Mais même quand ça devenait difficile, elle avait l’air positive. Clara n’est pas le genre de fille qui laisse transparaître ses émotions ».

Il y en a un petit, en tout cas, après la balle de match victorieuse contre Arantxa Rus lundi dernier à minuit. Un long câlin avec sa mère, comme pour se souvenir des épreuves qu’il a traversées avant cette première victoire en Grand Chelem. «Bien sûr, à la fin, quand j’ai vu ma mère, j’ai repensé à l’année dernière quand j’ai regardé Roland Garros et que je venais de me faire opérer le poignet, c’était difficile, commente modestement la jeune fille. C’est vrai que quand j’ai gagné J’ai pensé à tout et c’était beaucoup d’émotions « . Thierry Champion n’était pas loin non plus. Le responsable du haut niveau de la FFT a personnellement pris en charge la Bretonne à la sortie de l’enceinte. Un mois et demi de séances intensives pour la remettre sur les rails, avant de la confier à Alexia Dechaume L’efficacité de la collaboration a épaté le combat de Burel, qui était présent de l’autre côté du filet tout au long.

Un été studieux avec Champion

En effet, la jeune Bretonne a déjà sa petite réputation au CNE, où les coachs ont parfois réussi à grande vitesse sans parvenir à trouver le déclic pour se faire entendre. Pas mal de fond, loin de là, mais disons que Burel a besoin d’être convaincue par ce qui lui est présenté, ce qui n’a pas toujours été le cas. «Clara est quelqu’un de très indépendant depuis longtemps, nuance François Xavier Le Gouayat. Elle est allée seule à l’INSEP à 14 ans, alors elle a vite appris à gérer ses matchs, ce n’est pas facile pour les coachs qui arrivent. Elle est déjà très mature. C’est pourquoi elle a un très bon feeling avec Thierry. Elle se sent plus à l’aise avec ce type d’entraîneur avec beaucoup d’expérience. Thierry lui fait un discours qui lui va bien. Clara n’est pas une fille très bavarde, mais je pouvais voir qu’elle était à l’aise avec lui ».

Confortable, c’est le mot. Contre Rutz, Burel émerveillé par son style doux. Quelle que soit la vitesse de la balle adverse, cette dernière semble perdre ses super pouvoirs dans un mur de coton. Les Néerlandais ont parfois tourné en bouc sur l’amorti du 357e mondial. « J’essaye de m’adapter un peu en fonction de l’adversaire. Bien sûr, j’ai mon jeu que je ne change pas, mais que je peux adapter en fonction de l’adversaire ». Avec le recul, mardi, Champion était moins étonné par la victoire elle-même que par la capacité de Burel à mettre autant d’intensité pendant trois heures.

C’est Paul Quétin, un historique parmi les préparateurs de la FFT, qui s’occupe de la construction des fondations physiques. Le Gaouyat: «Avant le poignet, elle avait déjà eu un gros truc à la cheville à 14/15 ans? C’était un peu difficile d’être jeune, on se demandait si le corps allait tenir au plus haut niveau. J’espère qu’elle pourra enchaîner les saisons maintenant ».

« Elle a les compétences pour être dans le top 50 sans aucun problème »

Sur le jeu lui-même? Il y a de la place, évidemment, surtout en service, où le premier dépasse rarement les 140 km / h. Un axe de progression qui Champion avait largement ciblé cet été dans The Telegram. «Quand elle aura un service qui est au niveau de ses deux coups de fond, elle sera aussi une très bonne joueuse. Sa balle se déplace rapidement avec un minimum d’effort, ce qui signifie également qu’elle peut durer dans le temps ». Le potentiel existe, confirme Le Gaouyat. «Elle a énormément de retours, elle a le chic pour être dans le top 50 sans problème. Après cela, toute la différence entre une fille qui reste 200e au monde toute sa vie et une fille mieux classée est la cohérence. « 

Et un peu le mental aussi, même si de ce point de vue, Burel ne nous inquiète pas trop: «Elle a déjà surmonté pas mal de choses, elle a montré qu’elle avait quelque chose de plus à ce niveau. «Nous aurons peut-être l’occasion de le vérifier contre Juvan au deuxième tour. Le Slovène a privé Burel de la médaille d’or aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en Argentine, Il y a deux ans. Il est temps de se venger.

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Alveré Paquet

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