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arrestation du chef de la presse protestataire Jimmy Lai

Il savait qu’il avait une période chargée. Le magnat de Hong Kong Jimmy Lai a été arrêté le lundi 10 août et son groupe de presse a effectué une descente au nom de la loi controversée sur la sécurité, une nouvelle initiative dans une forte prise de contrôle de l’ancienne colonie britannique de Pékin.

Le riche soixante-dix ans a été arrêté à son domicile vers 7 heures du matin (1 heure du matin à Paris), a déclaré Marc Simon, l’un de ses proches collaborateurs, à l’Agence France-Presse (AFP), soulignant que d’autres membres de son groupe de presse avaient également été arrêtés.

Un communiqué de police a fait état de sept arrestations soupçonnées de complot avec des forces étrangères: l’une des infractions à la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin fin juin – et la fraude.

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Considérée comme la réponse de Pékin à des mois de manifestations pro-démocratie qui ont secoué le territoire en 2019, la loi donne aux autorités de nouveaux pouvoirs pour lutter contre quatre types de crimes contre la sécurité nationale: la subversion, le séparatisme, le terrorisme et la collusion avec des forces extérieures. De nombreux militants pro-démocratie condamnent le texte libertique qui abolit le principe « Un pays, deux systèmes » qui a présidé le transfert du pouvoir en 1997 et, en théorie, jusqu’en 2047 garantira aux Hongkongais des libertés inconnues du reste de la Chine.

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Déjà arrêté en février

Jimmy Lai, 72 ans – patron Média suivantqui comprend quotidiennement Apple Quotidien et le magazine SuivantLes deux titres prônent ouvertement la démocratie et critiquent Pékin. Il avait déjà été arrêté en février pour avoir participé à une marche non autorisée plusieurs mois auparavant.,

En fin de matinée, des dizaines de policiers sont arrivés au siège du groupe de presse, situé dans une zone industrielle de la zone de Lojas Park (sud-est). Journalistes deApple Quotidien Images en direct de cette recherche sur Facebook. La vidéo montre le rédacteur en chef du journal, Lo Wai Kwong, demandant à la police un mandat d’arrêt.

« Dites à vos collègues de ne rien toucher tant que nos avocats n’ont pas vérifié le mandat. », leur intime M. Lo. Les policiers ont ordonné aux journalistes de se lever et de faire la queue pour vérifier les documents pendant que d’autres fouillaient le bureau. Et M. Lai a été emmené sur les lieux. M. Simon a déclaré sur Twitter que des recherches avaient également été effectuées au domicile du magnat et de son fils.

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Le « traître » de Pékin

Pour de nombreux Hongkongais impliqués dans le mouvement pro-démocratie, M. Lai est un héros, un patron de tabloïd qui a amassé sa fortune à lui seul, et le seul patron de la presse hongkongaise à s’opposer au gouvernement central chinois.

Mais dans les médias officiels chinois, il est condamné comme « Traitre », le cerveau derrière les énormes manifestations démocratiques qui ont eu lieu à Hong Kong, et le chef d’un groupe de personnalités accusées d’avoir conspiré avec des États étrangers pour nuire à la Chine. Les allégations de collusion avec une puissance étrangère se sont intensifiées l’année dernière lorsque M. Lai a rencontré le secrétaire d’État américain Mike Pompeo et le vice-président Mike Pence.

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À la mi-juin, deux semaines avant l’introduction de la nouvelle loi sur la sécurité nationale, Jimmy Lai a déclaré à l’AFP qu’il s’attendait à une arrestation. « Je suis prêt à aller en prison, il a dit. Si cela se produit, je pourrai lire des livres que je n’ai pas encore lus. La seule chose que je peux faire est d’être positive.  » Il a ensuite décrit la nouvelle loi comme « Deathknell for Hong Kong », « Cela remplacera notre régime juridique et détruira notre situation financière internationale. », il a dit.

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Les autorités chinoises et de Hong Kong ont déclaré que le texte controversé n’affecterait pas les libertés dans le territoire semi-autonome et ne ciblerait qu’une minorité de personnes. Cependant, les semaines qui ont suivi son adoption ont confirmé les tensions brutales à Hong Kong, avec une répression accrue des membres du mouvement démocratique.

Paix avec l’AFP

Rolande Desroches

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