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Au Sahara et au Sahel, les arbres sont plus nombreux que prévu

Le sud du Sahara et le Sahel abritent plus d’arbres qu’on ne le pense, qui ont un « Rôle crucial » pour la biodiversité et la vie des gens, selon une étude publiée mercredi 14 octobre.

L’équipe internationale de chercheurs a développé un programme de reconnaissance de formes d’intelligence artificielle (IA) pour compter les arbres avec une surface végétale de plus de 3 m2, à partir de plus de 11 000 images satellite haute définition.

Sur une superficie de 1,3 million de km2 (soit deux fois et demie la superficie de la France métropolitaine) dans le sud du Sahara, la bande sahélienne et les zones subhumides en Afrique de l’Ouest, ils ont ainsi pu dénombrer plus de 1,8 milliard d’arbres, écrivent-ils dans un article de la revue Nature. Soit une moyenne de 13,4 arbres par hectare, avec un couvert végétal médian de 12 m2.

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Cette végétation, certes clairsemée, « Joue un rôle crucial pour la biodiversité et pour l’écosystème en tant que stockage de carbone, ressources alimentaires et abris pour les populations humaines et animales », notent les chercheurs. « Bien que la couverture végétale totale soit faible, la densité relativement élevée d’arbres isolés remet en question l’idée répandue de désertification des terres arides, et même le désert offre une densité d’arbres surprenante », Ils continuent.

Une méthode unique

La densité augmente à mesure qu’elle descend vers les zones les plus humides du sud, de 0,7 arbre à l’hectare dans les zones «Hyperarides», à 9,9 en zone aride, 30,1 en zone semi-aride 47 arbres par hectare en zone subhumide.

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En complément de ce recensement, l’étude propose une nouvelle méthode pour étudier la présence d’arbres en dehors des zones de forêts denses, et notamment leur rôle éventuel dans l’atténuation du changement climatique et donc potentiellement de la pauvreté, à travers leur contribution aux systèmes agricoles, estiment les auteurs. .

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«Ce type de données est très important pour établir une base. Et dans deux ou dix ans, on pourrait refaire l’étude pour voir si les efforts de revitalisation [la végétation] sont efficaces « , a expliqué l’un des chercheurs, Jesse Meyer, de l’agence spatiale américaine NASA dans un communiqué.

La technique d’intelligence artificielle utilisée suggère également « Qu’il sera bientôt possible, dans certaines limites, de cartographier l’emplacement et la taille de tous les arbres », connaissance « Fondamentale à notre compréhension de l’écologie à l’échelle mondiale », ont estimé Niall P. Hanan et Julius Anchang de l’Université américaine du Nouveau-Mexique, dans une analyse de l’étude commandée et publiée par la revue scientifique La nature.

Le monde avec l’AFP

François Faure

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