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Coronavirus: « Nous ne sommes pas dans la même configuration qu’en février », explique un infectiologue du CHU de Toulouse

l’essentiel
Entretien avec Muriel Alvarez, spécialiste des maladies infectieuses au CHU de Toulouse.

Comment l’épidémie a-t-elle évolué cette semaine?

Nous avons des chiffres plutôt en hausse avec un taux de positivité test qui est de 3% contre 1% il y a un mois. Le taux d’incidence est également en hausse avec 90 cas pour 100 000 habitants dans la tranche d’âge 20-30 ans dans le département, et 64 cas pour 100 000 habitants (Selon nos sources, ce taux est passé à 77 selon un nouveau bilan vendredi soir , après cet entretien, ndlr), tous âges, à Toulouse. Ces deux chiffres dépassent le seuil d’alerte fixé à 50. En termes d’hospitalisations au CHU de Toulouse, nous avons à ce jour 20 patients hospitalisés dont un en réanimation. Il augmente mais reste modéré.

Quel est le profil des patients hospitalisés?

Ce sont toujours des patients âgés de plus de 50 ans et présentant des comorbidités. Cela s’explique par le fait qu’il n’y a pas de cas graves chez les jeunes, qui sont les plus touchés. Cela ne veut pas dire que cela ne peut pas arriver, mais c’est très rare. Au niveau départemental, le taux d’incidence des 60-70 ans, plus susceptibles de développer une forme sévère, est de 22 cas pour 100 000 habitants, dépassant le seuil de vigilance qui se situe à 10, mais bien en dessous du seuil d’alerte.

Cette augmentation des cas est-elle préoccupante?

La bonne réaction n’est pas l’inquiétude mais l’adaptation. Nous ne sommes pas du tout dans la même configuration qu’en février où les courbes d’évolution des cas étaient exponentielles et prédisons l’avenir. Aujourd’hui, la courbe a été cassée par le confinement et les mesures barrières sont de plus en plus respectées. Cela devrait limiter le nombre de cas même si le virus circule et qu’il y a de plus en plus de cas positifs.

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Que pensez-vous de l’obligation de porter un masque?

Personnellement, je trouve que les mesures prises dans la ville sont parfaitement adaptées à la situation, notamment le port d’un masque. Il est certain que quand on est seul dans la rue, on se dit que ça ne sert à rien mais ça évite de l’enlever et de le remettre, sans oublier qu’avec le retour à l’école il y aura plus de monde. Il ne faut pas oublier les deux autres «M»: le lavage des mains et le télémètre.

Le masque est-il vraiment inefficace après 4 heures?

Les aidants doivent respecter cette norme, mais dans la rue, c’est différent. Vous pouvez porter le même masque en papier ou en tissu plusieurs fois, mais vous devez bien laver le masque en tissu et le jeter dans une poubelle.

Alveré Paquet

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