Monde

Le Québec sous le choc après un meurtre au double sabre la nuit d’Halloween

, publié le dimanche 01 novembre 2020 à 23:31

Le Québec a blâmé le choc dimanche après qu’un homme de 24 ans armé d’une épée japonaise et portant un déguisement médiéval a tué deux personnes et en a blessé cinq autres lors de la nuit d’Halloween dans le centre historique de la ville de Québec, pour une raison encore inconnue.

L’homme, qui souffre de troubles mentaux selon plusieurs médias, voulait « tuer le plus de victimes possible » mais n’était pas a priori « associé à un groupe terroriste », a indiqué la police lors d’une conférence de presse dimanche.

Lors d’une brève comparution devant un juge par visioconférence en fin d’après-midi, il a été informé des accusations pour deux meurtres et cinq tentatives de meurtre, a-t-on appris de son avocat, Benoît Labrecque.

Le suspect, sans casier judiciaire, avait prémédité son attaque, a indiqué la police. Armé d’un sabre «de type katana», il a semé la terreur et la mort dans les rues du Vieux-Québec, cherchant ses victimes dans les rues de la ville, peu fréquentées en raison notamment de la pandémie de coronavirus qui limitait les festivités d’Halloween.

Il a été arrêté sans résistance après plusieurs heures de chasse à l’homme.

«Hier soir, nous avons été plongés dans une nuit d’horreur lorsqu’un homme de 24 ans, qui ne réside pas au Québec, est venu chez nous avec l’intention de faire le plus de victimes possible», a expliqué le directeur de la police du Québec. , Robert Pigeon. « Tout laisse penser qu’il aurait choisi ses victimes au hasard ».

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Le nom de l’homme est Carl Girouard, selon plusieurs médias, et n’avait pas de casier judiciaire. Une perquisition a été effectuée dimanche à son domicile de Ste-Thérèse près de Montréal, selon ces sources.

Deux Français, installés au Québec depuis plusieurs années, font partie des blessés.

Le pronostic vital des cinq blessés n’est pas commis mais certains ont subi « d’importantes lacérations », a indiqué le chef de la police.

Les deux personnes tuées vivaient au Québec: François Duchesne, 56 ans, et Suzanne Clermont, 61 ans. Les blessés sont quatre hommes âgés de 19 à 67 ans, et une femme de 24 ans, a indiqué la police rejoint par l’AFP.

« Ce matin, j’ai appris d’une voisine qui la connaissait qu’elle était l’une de nos proches voisines, quelqu’un à qui nous saluons tous les jours avec le sourire », a déclaré à l’AFP Anne Pasquier, une voisine. par Suzanne Clermont, coiffeuse qui habitait rue des Remparts.

Samedi soir, elle « n’a pas eu le temps de traverser la rue car il est arrivé à ce moment-là et l’a décapitée », a-t-elle ajouté, information non officiellement confirmée.

« Elle était adorable. Elle avait un bon sens de l’humour », a déclaré Jean-Pierre Ajmo, 82 ans, un ami, parlant de « vrai choc ».

Dimanche après-midi, des fleurs avaient été déposées et une bougie allumée devant sa maison.

François Duchesne, l’autre victime, était directeur des communications et du marketing au Musée national des beaux-arts de Québec, a indiqué à l’AFP Jean Rousseau, conseiller municipal.

Les attentats ont eu lieu samedi soir dans le Vieux-Québec, notamment dans le célèbre quartier du Château Frontenac, haut lieu touristique de la capitale de la province canadienne francophone.

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-Problèmes de santé mentale »-

Le premier ministre fédéral Justin Trudeau a dénoncé une «terrible tragédie». «J’ai le cœur brisé pour les proches des deux personnes tuées dans cette horrible attaque», a-t-il réagi dimanche.

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a dénoncé un drame «hallucinant, terrifiant», qui «dépasse l’entendement», et évoque les problèmes de «santé mentale» du suspect.

«Ce matin, j’ai la nette impression de rejouer dans un vieux film, un film dont l’action s’est déroulée le 29 janvier 2017 à la mosquée de Québec», a-t-il déclaré lors de la conférence de presse de la police.

Ce jour-là, un homme proche des milieux d’extrême droite, Alexandre Bissonnette, a ouvert le feu sur les fidèles rassemblés pour prier à la mosquée de Québec, tuant six personnes et en blessant grièvement plusieurs autres. Il a depuis été condamné à la prison à vie.

«Je ressens le besoin de me rappeler que ce drame ne remet pas en cause le fait que cette ville est l’une des plus sûres au monde, mais il est difficile, voire impossible de prévoir les conséquences de la folie résultant visiblement de problèmes de santé mentale» , il ajouta.

François Faure

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