Madrid et sa banlieue à nouveau bouclées
La pandémie causée par le nouveau coronavirus a tué au moins un million de personnes dans le monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a signalé le début du Covid-19 fin décembre, selon un rapport rédigé le vendredi 9 octobre en 13 heures.
Jeudi, plus de 6 000 nouveaux décès ont été enregistrés dans le monde. Parmi les pays les plus durement touchés, le Pérou est celui qui déplore le plus grand nombre de décès par rapport à sa population, avec 100 décès pour 100000 habitants, suivi de la Belgique (87), de la Bolivie (70), du Brésil (70), de l’Espagne (70) . Ce dernier pays a annoncé vendredi de nouvelles mesures restrictives, afin de limiter la propagation du virus.
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Le gouvernement espagnol déclare l’état d’alerte dans la région de Madrid
Le gouvernement espagnol a rétabli vendredi la fermeture partielle de la capitale et de neuf communes voisines, en vigueur depuis le 2 octobre. Cette dernière avait été levée la veille, par décision d’un tribunal de Madrid. Dans leur décision, les six magistrats soulignent que les restrictions imposées « Affectent les droits et libertés fondamentaux » qui ne peut être limité par la loi invoquée par le ministère de la Santé.
Au terme d’une réunion extraordinaire de deux heures du Conseil des ministres, la décision a cependant été prise de rétablir cet enfermement partiel. « Nous devons prendre des mesures pour protéger la santé des Madrilènes » et empêcher l’explosion des cas de coronavirus de se propager au reste du pays, a déclaré le ministre de la Santé Salvador Illa.
La décision du gouvernement de gauche du socialiste Pedro Sanchez a été prise malgré l’opposition farouche du gouvernement régional de Madrid, dirigé par le Parti populaire (opposition conservatrice). « Le président de la communauté autonome de Madrid a décidé de ne rien faire »M. Illa a parlé d’Isabel Diaz Ayuso, qui a tenté de convaincre le gouvernement de ne pas déclarer l’état d’alerte.
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Aggravation de la situation en Allemagne
L’inquiétude grandit en Allemagne, alors que le pays a enregistré plus de 4000 nouveaux cas confirmés quotidiens de Covid-19 cette semaine – une première depuis début avril. « Le nombre d’infections augmente (…) d’une ampleur inquiétante », a ainsi mis en garde le ministre de la Santé, Jens Spahn, jeudi 8 octobre. D’autant que ce bond intervient alors que les vacances d’automne sont sur le point de commencer dans une grande partie du pays.
Vendredi, Angela Merkel a annoncé que de nouvelles mesures restrictives seraient prises si le nombre de contaminations Covid-19 ne se stabilise pas dans les dix jours. « Ce sont les jours et les semaines à venir qui décideront de la position de l’Allemagne face à cette pandémie cet hiver », a averti la chancelière allemande lors d’une conférence de presse, rappelant l’importance du port du masque, du respect des distances sociales et « Ventilation de la pièce ».
En Allemagne, porter un masque n’est pas taxé dans la rue. Elle n’est obligatoire dans les commerces et dans les transports que depuis fin avril. Dans les écoles, il est généralement obligatoire à partir du «5e classe « (l’équivalent du CM2 en France), mais pas en classe.
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L’Italie au milieu de la montre
Selon dernier bulletin quotidien de la protection civile italienne, publié jeudi, tous les indicateurs montrent une aggravation rapide de la situation. Avec 4458 nouveaux cas (et une moyenne hebdomadaire 60% supérieure à la semaine précédente), 164 hospitalisés de plus (dont 21 patients supplémentaires en réanimation) et 22 décès, l’Italie n’est pas épargnée par la «deuxième vague» de contaminations, actuellement au travail .
Contrairement au printemps, la Lombardie est relativement épargnée par cette recrudescence, le Latium (région de Rome) et le sud de la péninsule étant cette fois les plus durement touchés.
Si la tendance à la hausse est trop nette pour ne pas être inquiétante, la situation reste relativement confortable au niveau hospitalier. En effet, le pays compte actuellement un peu plus de 4 000 hospitalisations, dont 358 en réanimation (au plus fort de la crise, en avril, il y avait 4 000 patients en réanimation).
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