Économie

Aux États-Unis, les travailleurs de la technologie fuient la Silicon Valley

La crise du Covid-19 et les mesures de travail à distance imposées par la pandémie ont accéléré cet exode.

Incendies à répétition, loyers fous, embouteillages monstres… les raisons s'accumulent pour quitter la Silicon Valley.
Incendies à répétition, loyers fous, embouteillages monstres… les raisons s’accumulent pour quitter la Silicon Valley. Uladzik Kryhin / Shutterstock / Uladzik Kryhin

Le royaume de la technologie n’est évidemment plus l’Eden qui faisait tant rêver les gens. L’année 2020, avec son lot de désagréments et de malheurs, est un autre coup dur pour la réputation déclinante de la Silicon Valley. Incendies répétés, loyers fous, embouteillages monstres… les raisons se multiplient pour quitter cette région qui a vu naître les plus grandes entreprises technologiques. Pendant longtemps, les employés ont continué à venir y vivre, attirés par des salaires généreux et des campus confortables.

Mais la crise du Covid-19 a marqué une rupture. Les mesures de télétravail imposées par la pandémie ont été prolongées jusqu’en 2022 dans des entreprises emblématiques comme Google, Facebook ou Salesforce, entre autres. Twitter prévoit même de permettre à certains de ses employés de travailler à domicile « pour toujours ». Dans ces conditions, une bonne connexion Internet suffit pour télétravailler de n’importe où.

Maintenant, les témoignages affluent de travailleurs technologiques qui délocalisent, désireux de profiter d’un niveau de vie plus élevé en dehors de Los Angeles, la ville la plus chère des États-Unis. Cet exode a déjà provoqué une baisse significative des loyers, de 12% en un an. Un mouvement accompagné d’entreprises, qui envisagent également de se délocaliser. Le PDG de Twitter, Jack Dorsey, envisage de s’appuyer sur « Une force de travail décentralisée ». D’autres ont déjà franchi le pas, comme le spécialiste de l’analyse de données Palantir, qui vient de déménager son siège à Denver. Son PDG, Alex Karp, dit qu’il ne soutient plus « L’intolérance et la pensée unique de la Silicon Valley ».

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Yseult Sauveterre

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