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«Je ne pensais vraiment pas que je pourrais un jour jouer un homme», dit Laura Smet.

Laura Smet et Tom Hygreck dans «La Garçonne». – Christophe BRACHET – Mère Production – FTV

  • Laura Smet est l’héroïne de De garçon, mini-série en 6×52 minutes, lancée ce lundi à 21h05 sur France 2.
  • Dans cette série, elle incarne Louise Kerlac, une femme qui se fait homme et prend l’identité de son frère, Antoine, pour enquêter au sein de la police criminelle.
  • Aux fins de l’enquête, Louise reprendra également les traits de Gisèle, une «poule» de Montparnasse dans le Paris des années folles.
  • L’actrice raconte comment elle s’est glissée dans ce triple rôle.

Pas un, pas deux, mais trois rôles! Dans De garçon, mini-série en 6×52 minutes lancée ce lundi à 21h05 sur
France 2,
Laura Smet joue Louise Kerlac, une femme qui se maquille en homme et prend l’identité de son frère, Antoine, pour enquêter au sein de la police criminelle après avoir été témoin d’un meurtre commis par des agents de l’Etat. Mais dans le Paris des années folles, sa meilleure informatrice sera Gisèle, autre avatar de l’intrépide Louise. L’actrice raconte 20 minutes comment elle s’est (brillamment) glissée dans la peau de ce trio de personnages.

Comment avez-vous jonglé entre les trois rôles sur le plateau?

Le même jour, je pourrais aller de Giselle à Antoine, puis à Louise. J’étais un peu schizo à la fin! (des rires) Je n’ai pas eu une minute de repos. Et tant mieux, parce que du coup, j’étais peut-être moins nerveux. Lorsque vous attendez sur un plateau de tournage, vous vous posez beaucoup de questions, vous ne vous sentez pas à la hauteur … Enfin, je parle pour moi.

Comment vous préparez-vous à jouer un homme?

J’ai travaillé avec un coach en langage corporel, Jean-Marc Hoolbecq. C’est un entraîneur incroyable. Ce professeur de danse classique m’a vraiment appris ce qu’un homme ressent dans son corps et la posture d’un homme dans des situations quotidiennes.

Et qu’est-ce que ça fait d’être un homme?

Quand on est actrice, c’est génial de pouvoir jouer un personnage du sexe opposé. Je n’ai vraiment jamais pensé que je pourrais jouer le rôle d’un homme! Que puis-je obtenir après ça? Il me reste maintenant de pouvoir interpréter un animal! (des rires)

Comment s’est passée la métamorphose chez Antoine?

Quand j’ai joué à Antoine, je ne portais pas du tout de maquillage. Nous avons accentué les cernes et toutes les caractéristiques un peu disgracieuses que nous pouvons avoir pour lui donner un air plus masculin. Je ne porte pas de prothèses, de lentilles de contact ou de fausses barbes, car dans les années folles, tout cela n’existait pas. Juste une perruque. Du coup, je me suis coupé les cheveux car sinon ça faisait trop de masse sous la perruque. Il y avait plus de travail sur Gisèle…

C’est-à-dire ?

Son maquillage est beaucoup plus fort. Elle a aussi ce superbe dos nu dont on a beaucoup discuté. Il fallait trouver quelque chose de très féminin. Comme je ne suis pas très généreux au niveau de la poitrine et on mise sur le dos nu et un turban. Etrangement, c’était plus difficile pour moi de jouer Gisèle qu’Antoine. Cela m’a vraiment surpris! Avec Gisèle, c’était non-stop, une sorte de mouvement perpétuel. Antoine est étrangement plus proche de moi que Gisèle.

S’habiller est enfantin, n’est-ce pas?

Dans une séquence, Antoine, le vrai frère de Louise, la déguise en Gisèle en prenant les vêtements de leur mère dans une vieille malle. Il y a quelque chose de l’ordre de deux enfants qui y jouent. Il la maquille comme une poupée, Gisèle est un peu sa création. Il y a aussi quelque chose de très enfantin dans le comportement de Louise. Elle est mature mais ne réalise pas toujours ce qu’elle fait. Il n’y a qu’un esprit libre comme un enfant qui peut prendre la décision folle de se déguiser en gars pour être criminel et crédible. D’ailleurs, elle prend cette décision enfantine lorsqu’elle trouve les mots de son père « C’est à ton tour de jouer maintenant Loulou », « jouer », pas un autre terme …

Et Louise, comment la voyez-vous?

Louise a un côté brûlant que j’aime. Elle est extrêmement moderne dans sa manière d’agir, mais elle ne le sait pas. Elle a aussi un grand instinct qui lui permet de savoir à qui elle a affaire. Elle est entière et va jusqu’au bout: elle protège son frère et ceux qu’elle aime. Elle est fidèle à ses convictions. Elle a aussi une sorte de courage hypertendu. J’ai vraiment aimé jouer ce rôle et j’ai eu du mal à le quitter. J’espère que les gens apprécieront ce personnage et en particulier la série. Je suis un mangeur de séries et je pense que c’est une bonne série, non pas parce que j’y suis mais parce que je suis fier d’y être.

Le garçon est aussi une figure de l’émancipation féminine …

C’est une série historique, mais les enjeux n’ont pas vraiment changé. Nous sommes en 2020 et le sujet est toujours le même: la femme n’est toujours pas à la même place que l’homme. Nous n’avons pas vraiment évolué. Dommage.

N’est-ce pas trop de pression d’être l’héroïne d’une série ambitieuse?

Si je commence à me poser ce genre de questions, j’ai une pression directe. J’essaie de ne pas y penser. Puisque tourner une série est une sorte de marathon, je n’ai pas eu le temps. Au cinéma, on tourne 2 à 3 séquences par jour, là c’était 7 à 10 par jour. Avec ce rythme, on est porté par l’adrénaline, on dépasse le stade de la fatigue et la pression s’en va, grâce au travail. J’essaie de ne pas me poser trop de questions tout comme je ne me regarde pas trop. J’ai regardé la série d’un œil, je ne suis pas très objectif, j’ai un peu de mal avec ça. Ma mère m’a dit que tu ne pouvais regarder ce que tu fais que cinq ou six ans plus tard.

Ce premier rôle récurrent vous a-t-il donné envie de faire d’autres séries?

J’aimerais beaucoup ! Je n’ai absolument pas peur de la télévision. Je regarde beaucoup de séries, j’ai toujours aimé ça.

Et quels sont vos derniers favoris?

Il y a une série que j’ai trouvée vraiment belle appelée Succession. La série et ses acteurs sont géniaux. Elle m’a vraiment secoué. J’ai aussi vu Petits feux partout avec Reese Witherspoon que j’ai vraiment aimée. Et je suis aussi tombé sur une série drôle appelée L’amour. C’est très sympa, les dialogues sont vraiment drôles. J’ai terminé la saison 2 cet été avec mon mari, et nous avons eu quelques fous rires.

Il semble que vous écrivez un long métrage …

J’écris ce film depuis longtemps. Je suis un peu lent à écrire. Ce sera un thriller psychologique, mais je ne peux pas en dire plus.

Voulez-vous la mettre en scène?

J’adorerais ! J’ai fait un court métrage et deux clips. Et j’ai vraiment beaucoup apprécié. La réalisation me fait du bien et me calme beaucoup. C’est quelque chose que j’ai découvert un peu tard, mais j’avoue que je le veux vraiment. Je dirigerai la vidéo pour Grand Corps Malade. J’ai fait un duo avec lui et il m’a demandé de réaliser son clip. Je suis très content, car avec lui, c’est comme des petits courts métrages à chaque fois. C’est la première fois que je vais me mettre en scène, donc j’ai un peu peur.

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Alveré Paquet

"Fier zombieaholic. Communicateur amateur. Gamer. Troublemaker. Amateur de musique indépendant."

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