Monde

L’adversaire russe Alexey Navalny est sorti du coma artificiel et « réagit à la parole »

Près de trois semaines après avoir été victime d’un empoisonnement selon Berlin, l’opposant russe Alexeï Navalny est sorti d’un coma artificiel et son état de santé s’améliore, a annoncé, lundi 7 septembre, l’hôpital berlinois où il est soigné.

Alexeï Navalny, 44 ans, « Réagit lorsqu’on lui parle » et aller « Dans stages » cesser d’être sous respirateur artificiel, a indiqué l’établissement de la Charité, l’une des plus réputées d’Europe, dans un communiqué de presse.

Mais, malgré cette nouvelle encourageante, ses médecins n’excluent pas qu’il en ait des séquelles à long terme. « Intoxication lourde » établi par un laboratoire militaire allemand et pour lequel Berlin et d’autres pays occidentaux pointent du doigt les autorités russes.

Lundi, le Kremlin a dénoncé les tentatives « Absurde » pour accuser la Russie. « Toute tentative d’associer la Russie de quelque manière que ce soit à ce qui s’est passé est inacceptable pour nous », A déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Selon le gouvernement allemand, M. Navalny a pourtant, « sans équivoque », été empoisonné le 20 août en Russie lors d’une tournée électorale par un agent neurotoxique de type Novichok, une substance conçue à l’époque soviétique à des fins militaires. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a statué que  » très difficile «  penser à une autre explication  » plausible «  que celle d’un « Emanation de l’Etat russe ».

Lis l’histoire: « Le patient russe »: Alexeï Navalny, l’opposant dont Poutine ne parle jamais

Appels à sanctionner la Russie

Dans ce contexte, les appels à sanctionner la Russie se multiplient en Occident. Et maintenant, les conséquences pour le projet de gazoduc Nord Stream 2 ne peuvent être exclues si Moscou ne fournit pas les réponses attendues sur l’empoisonnement.

READ  de Seattle à Los Angeles, la côte ouest ravagée par les flammes

Les Russes assurent, quant à eux, que Nord Stream 2 n’est pas menacé. «Nous voyons un grand potentiel pour le gaz naturel. Ce projet sera réalisé. Il y a certaines difficultés mais néanmoins, ça continue », a souligné le ministre russe de l’Énergie, Alexandre Novak, cité par les agences russes.

Interrogé lundi sur la question de savoir si Angela Merkel chercherait à épargner le gazoduc Nord Stream 2 en cas de sanctions contre Moscou dans cette affaire, le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert a pour sa part répondu: «La chancelière estime qu’il serait erroné de l’exclure d’emblée. «  Le chef de la diplomatie allemande avait déjà émis un avertissement similaire la veille.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Allemagne: le gazoduc Nord Stream 2 menacé par l’affaire Navalny

Censé approvisionner l’Allemagne et l’Europe en gaz russe, ce projet phare entre la Russie et l’Europe a jusqu’à présent été très cher à l’Allemagne, compte tenu des grands intérêts économiques et énergétiques en jeu: plus d’une centaine d’entreprises européennes, dont la moitié allemandes, sont impliquées .

La Russie, qui rejette toute implication, a de son côté blâmé Berlin « Pour retarder le processus d’enquête qu’il appelle » en ne transmettant pas les documents du dossier aux autorités russes. Selon Peskov, Moscou n’a pas encore reçu ces éléments mais attend de l’Allemagne qu’elle fournisse toutes les informations nécessaires à la Russie. « Dans les jours à venir ».

Agent neurotoxique

Alexei Navalny, la «bête noire» du Kremlin pour ses enquêtes anti-corruption visant l’élite politique russe, est tombé malade le 20 août et a été hospitalisé d’urgence à Omsk, en Sibérie, avant d’être évacué vers Berlin à l’issue d’une impasse entre son entourage et Médecins russes.

READ  EN DIRECT - Coronavirus: Emmanuel Macron s'exprimera à la télévision ce mercredi soir

L’agent neurotoxique Novichok avait déjà été utilisé contre l’ancien agent double russe Sergei Skripal et sa fille Yulia en 2018 en Angleterre. Selon les autorités britanniques, le GRU, le renseignement militaire russe, était le principal suspect.

Cette affaire avait déjà conduit à des sanctions contre la Russie, qui avait nié toute implication.

Le Monde avec l’AFP, l’AP et Reuters

Marian Dufour

"Lecteur général. Webaholic. Passionné de médias sociaux. Subtilement charmant ninja de la télévision."

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer
Fermer