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En Californie, le coronavirus limite l’utilisation des détenus pour lutter contre les incendies

Depuis la Seconde Guerre mondiale, la Californie est l’un des États qui emploient des prisonniers pour combattre les incendies. Au fil des années, les détenus ont pris un rôle croissant dans la lutte contre l’incendie, alors que les incendies sont de plus en plus intenses sous l’effet de la hausse des températures et du changement climatique.

Mais cette année, de nombreux détenus sont portés disparus. Alors que les vents d’automne ne se sont pas encore rassemblés, la Californie a dû demander de l’aide aux États voisins et même à des pays comme l’Australie, faute de personnel.

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Les deux tiers des prisonniers n’ont pu être mobilisés: soit ils ont été confinés dans leurs cellules, en raison de l’épidémie de Covid-19. Soit ils ont bénéficié de libérations anticipées (10 000 sur 115 000 détenus dans l’État) ont décidé de soulager la congestion des établissements pénitentiaires au moment de la crise sanitaire.

Quelque 13700 pompiers luttent contre les plus de 600 épidémies qui ont éclaté depuis qu’un déluge de plus de 10000 éclairs s’est abattu sur le nord de la Californie dans la nuit du 16 au 17 août. Deux des incendies les plus répandus de l’histoire de l’État se sont propagés dans cinq comtés au nord-est de San Francisco, dont Napa et Sonoma, berceaux de la viticulture californienne, qui ont déjà frappé durement en 2017. Plus de 100 000 personnes ont été évacuées.

Contamination massive

Parmi ces pompiers, il n’y a que 1 300 prisonniers, contre près de 4 000 les années précédentes (dont 250 femmes). Début juillet, l’administration pénitentiaire a en effet été confrontée à une contamination massive de la prison de Susanville dans le comté de Lassen utilisée comme centre de formation à la lutte contre les incendies. Douze des 43 camps de conservation où sont hébergées des équipes de détenus ont dû être fermés. Au Camp Delta, près de Vacaville, l’une des premières cibles des incendies, à une heure de route de San Francisco, les prisonniers n’ont que 55 ans, ont trouvé le New York Times, pour une capacité de plus de 130. L’agence californienne en charge de la lutte contre les incendies (CalFire) a fait état d’une pénurie de personnel affecté au débroussaillage: c’est la tâche généralement dévolue aux détenus, un travail exténuant consistant à enlever le «carburant». «devant l’arrivée du feu, jusqu’aux canyons inaccessibles aux véhicules, avec une tronçonneuse et une charge de plus de 25 kg sur les épaules.

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Les pompiers détenus sont devenus indispensables en Californie (ils sont également employés en Arizona, au Nevada, au Wyoming et en Géorgie, mais dans une moindre mesure). Rien ne les distingue des autres pompiers, si ce n’est l’uniforme orange de l’administration pénitentiaire. Ils sont tous volontaires mais ne doivent pas avoir plus de cinq ans de détention au maximum et n’ont pas été condamnés pour violence sexuelle ou incendie criminel. Ils passent la plupart de leur temps à l’extérieur, dans la communauté et pendant l’hiver, ils font des travaux de lutte contre les inondations. Leur espoir est d’être libéré tôt.

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Marian Dufour

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