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Covid-19: la variante détectée au Royaume-Uni serait «50% à 74%» plus contagieuse

Il est accusé par les autorités britanniques d’être en partie responsable de la flambée de nouveaux cas dans le sud-est de l’Angleterre. La nouvelle variante du coronavirus détectée au Royaume-Uni est bien «50% à 74%» plus contagieuse, selon une étude mise en ligne ce jeudi. Des estimations qui pourraient avoir des conséquences sur le nombre de décès et d’hospitalisations liés au Covid-19 outre-Manche.

«Sur la base des données préliminaires disponibles», l’étude conclut que la variante Sars-Cov-2 «pourrait être de 50% à 74% plus transmissible» (56% en moyenne sur les trois régions concernées) que les souches jusqu’ici en circulation, résume l’un des auteurs, Nick Davies, biologiste à la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM).

Cette estimation, qui n’a pas encore été publiée dans une revue scientifique ou analysée par des experts indépendants, est cohérente avec celle de «50% à 70%» présentée lundi lors d’une conférence de presse par d’autres chercheurs, membres du groupe qui conseille le gouvernement britannique sur les virus respiratoires émergents, NERVTAG.

Une souche déjà suspectée d’être plus contagieuse

Le Premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson, avait évoqué dès le week-end dernier une contagiosité supérieure à 70%, et les autorités britanniques ont transmis à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’estimation d’une transmission passée de 40% à 70%. , sur la base des données préliminaires du séquençage du génome des virus collectés à Londres et dans le sud-est du pays.

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Détectée pour la première fois en septembre en Grande-Bretagne, cette variante appelée VOC 202012/01 possède 22 mutations sur son génome. L’un en particulier, nommé N501Y, se situe au niveau de la protéine de pointe du coronavirus, un point de sa surface qui lui permet de se fixer sur les cellules humaines afin de les pénétrer, jouant donc un rôle clé dans l’infection virale.

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Un quart des nouvelles infections détectées en novembre dans les zones touchées étaient liées à cette variante début novembre, un chiffre qui est passé à plus de 60% début décembre. Et «si la tendance actuelle se poursuit, la nouvelle variante pourrait représenter 90% des cas à la mi-janvier», selon Nick Davies.

Modèles peu optimistes pour 2022

Les chercheurs de LSHTM « n’ont pas encore trouvé de preuves que les personnes qui contractent la nouvelle variante ont un risque accru d’hospitalisation ou de décès. » Mais même à risque constant, la probable « forte augmentation » du nombre de cas provoquée par cette mutation pourrait avoir des conséquences importantes sur l’issue de l’épidémie, estiment-ils. « L’augmentation récente du nombre d’infections » dans plusieurs régions « pourrait se poursuivre et se propager à toutes les régions du Royaume-Uni sans action rapide », préviennent-ils.

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En s’en tenant aux mesures restrictives en place avant le 19 décembre, leurs modèles concluent que « le nombre d’hospitalisations et de décès dus à Covid-19 atteindra des niveaux plus élevés en 2022 que ceux observés en 2020 ».

Les autorités britanniques ont déjà décidé le week-end dernier de mesures supplémentaires, avec le reconditionnement de Londres et d’une partie du pays. Mais selon les auteurs de l’étude, il faudrait que la campagne de vaccination «accélère significativement» et que les écoles ferment en janvier pour «réduire sensiblement le dossier de santé».

François Faure

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