Économie

Nouvel avertissement de tempête technologique à Wall Street


LES ÉCHANGES EUROPÉENS CRÉENT LEURS PERTES À MI-SESSION

par Patrick Vignal

PARIS (Reuters) – Le Nasdaq aurait baissé mardi de plus de 2% à l’ouverture avec la poursuite attendue de la correction sur les géants de la technologie, dont les valorisations extrêmement serrées ne sont plus justifiées aux yeux des investisseurs dans un marché très incertain environnement.

Les contrats à terme sur indices de référence à la Bourse de New York, clôturés lundi en raison de la «Fête du travail», annoncent une ouverture hésitante pour le Dow Jones, modérément plus bas pour le S & P-500 et toujours nettement plus bas sur le Nasdaq, avec un fort composante technologique.

Les principales bourses européennes ont creusé leurs pertes en milieu de séance, les interrogations sur l’évolution des marchés américains incitant les investisseurs à se montrer prudents au lendemain d’une hausse soutenue.

A Paris, le CAC 40 a perdu 1,51% à 4 977,58 points vers 10h52 GMT. À Francfort, le Dax a perdu 1,09% et à Londres, le FTSE a baissé de 0,31% après avoir baissé.

L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a baissé de 1,08%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,33% et le Stoxx 600 de 1,23%.

A Wall Street, le Nasdaq a perdu plus de 6% sur les deux dernières séances après, il est vrai, un rebond de 75% par rapport à son plus bas de mars.

« Ce mouvement à la baisse semble être pour le moment une simple correction, en raison de la valorisation extrême du secteur technologique américain », a déclaré Vincent Boy, analyste de marché chez IG France.

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<< En fait, étant donné le manque de rentabilité d'autres actifs, et en particulier des obligations, les investisseurs peuvent être tentés de ne pas se retirer des marchés plus risqués tels que les actions. Cela n'exclut cependant pas les risques d'une nouvelle correction. court terme. "

Par ailleurs, l’actualité des dernières heures n’incite pas à la prise de risque, qu’il s’agisse du nouveau discours très offensif de Donald Trump sur les relations économiques entre les États-Unis et la Chine, du regain de tension sur le dossier du Brexit ou des derniers indicateurs économiques.

En Allemagne, les chiffres du commerce extérieur du mois de juillet suggèrent une reprise lente tandis qu’en France, l’Insee estime que l’économie se contractera de 9% sur l’ensemble de l’année.

Dans la zone euro, l’économie de la zone euro s’est contractée légèrement moins qu’initialement estimé au deuxième trimestre, de 11,8% en rythme trimestriel contre 12,1% en première estimation, selon les chiffres révisés du produit intérieur brut publiés par Eurostat.

VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Tesla, symbole des actions de croissance fortement chahutées à Wall Street, a perdu jusqu’à 10% dans les transactions pré-marché après l’annonce vendredi qu’elle n’entrerait pas dans l’indice Standard & Poor’s 500, contrairement à ce que de nombreux investisseurs anticipaient.

VALEURS EN EUROPE

Signe de l’inquiétude liée aux valorisations technologiques, l’indice Stoxx européen du secteur a reculé de 2,63%, l’une des plus fortes baisses du secteur à la mi-séance.

Le plongeon le plus spectaculaire de la journée concerne la société de location de voitures Europcar, dont le prix chute de 39% après l’annonce de l’ouverture des discussions pour une restructuration de sa dette.

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Dans les airs, EasyJet perd 6,05% après avoir renoncé à donner des prévisions de résultats pour 2020 et 2022 et dit réduire ses capacités un peu plus qu’initialement prévu pour le dernier trimestre de l’exercice en cours.

Le secteur des transports et des loisirs, durement touché par la crise sanitaire, recule de 2,59%.

EDF a pour sa part perdu 8,08% au lendemain de l’annonce d’une baisse de 17,6% sur un an de sa production d’électricité nucléaire en août et après le lancement d’une émission obligataire de 2,4 milliards d’euros.

TAUX

Les rendements des obligations de référence de la zone euro reculent 48 heures avant la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). Celui du Bund allemand à dix ans se situe autour de -0,48% et son équivalent français autour de -0,18%, chacun reculant d’environ deux points de base.

Les États-Unis à dix ans ont cédé près de quatre points de base à 0,687% après la forte hausse enregistrée vendredi en réaction aux chiffres de l’emploi aux États-Unis en août.

CHANGEMENTS

Sur le marché des devises, le point culminant reste la baisse de la livre sterling, affectée par le regain de tension ces derniers jours entre Londres et Bruxelles sur leurs relations post-Brexit, alors qu’une nouvelle session de négociation s’ouvre mardi à Londres.

La devise britannique cède près de 1% face au dollar après avoir déjà baissé de près de 0,9% la veille.

L’euro recule plus modestement (-0,27% à 1,1786 dollar), l’attente de la rencontre de la politique monétaire de la BCE limitant les initiatives.

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PÉTROLE

Le marché pétrolier est sévèrement pénalisé par les craintes d’une reprise de la demande plus lente que prévu, qui ont déjà conduit l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial, à réduire son prix de vente en Asie pour octobre.

Le Brent a perdu 1,7% à 41,30 $ le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a chuté de 3,8% à 38,25 $.

(Patrick Vignal, édité par Blandine Hénault)

Yseult Sauveterre

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