(CercleFinance.com) – La Bourse de Paris continue de sous-performer l’Euro-Stoxx50 pour ce début septembre: sur les 3 derniers mois, le CAC n’a gagné que + 4% contre + 7% pour l’E-Stoxx50 et il stagne vers 4,945 tandis que l’indice paneuropéen affiche + 0,3% vers 3,280.
Rappelons que le mois d’août s’est soldé par une quasi-stagnation des actions françaises (+ 0,7%). A l’inverse, le Nasdaq 100 s’est encore vu attribuer près de 1% la nuit dernière et + 8% en août, lui permettant de réaliser un gain stratosphérique de 31% depuis le 1er janvier, où le CAC cède entre-temps -17% à -18%. .ou un différentiel jamais vu en 40 ans de 50% en 8 mois.
La publication de plusieurs indices PMI en Europe n’a clairement donné aucune impulsion aux pays de la zone euro.
L’indice IHS Markit PMI signale une contraction du secteur manufacturier français: il est passé de 52,4 en juillet à 49,8 pour le mois d’août, ce qui remet en cause le scénario d’une reprise vigoureuse après la croissance modérée enregistrée en juin et en juillet.
Les données sectorielles mettent ainsi en évidence une forte contraction du sous-secteur des biens intermédiaires, qui a éclipsé la croissance enregistrée dans les sous-secteurs des biens de consommation et des biens d’équipement.
La reprise du secteur manufacturier de la zone euro amorcée en juillet s’est poursuivie en août, mais semble s’être stabilisée compte tenu de l’indice IHS Markit PMI final qui s’établissait à 51,7, confirmant son estimation éclair et ne reculant que marginalement par rapport à juillet (51,8) .
L’indice a en effet été soutenu par de fortes expansions de la production et de nouvelles commandes. La confiance est à son plus haut niveau depuis plus de deux ans, mais la forte baisse de l’emploi s’est poursuivie.
L’indice PMI du secteur manufacturier britannique, calculé par IHS Markit et le CIPS, s’est établi à 55,2 en données finales pour le mois dernier, contre 53,3 en juillet, atteignant ainsi son plus haut niveau de 30 mois … mais c’est paradoxalement le Bourse de Londres qui a le pire de ces chiffres avec une baisse de -1,1%.
Par ailleurs, en août 2020, mois au cours duquel les mesures d’endiguement de Covid-19 ont continué à être levées, le taux d’inflation annuel dans la zone euro est estimé à -0,2%, contre 0,4% en juillet, selon une estimation rapide par Eurostat. En ce qui concerne les principales composantes, l’alimentation, l’alcool et le tabac devraient connaître le taux annuel le plus élevé en août (1,7%), suivis des services (0,7%), des biens industriels hors énergie (-0, 1%) et de l’énergie (-7,8%).
Notons enfin qu’en août 2020, avec 103635 immatriculations, le marché français des voitures particulières neuves a reculé de 19,82% par rapport à la même période en 2019, selon les données du Comité des constructeurs français de l’automobile (CCFA).
En incluant les véhicules utilitaires légers neufs (moins de 5,1 tonnes), 129 442 véhicules légers neufs ont été immatriculés en France le mois dernier, soit une contraction de 16,81% sur une base annuelle.
Dans l’actualité des valeurs, Renault rechute logiquement -4% et Klepierre (-4,5%) est le feu rouge du SBF-120, menaçant ses plus bas annuels (clôture).
Total et Green Investment Group, filiale du groupe Macquarie, annoncent un partenariat 50/50 pour développer cinq projets éoliens flottants en mer en Corée du Sud représentant une capacité cumulative potentielle supérieure à deux gigawatts (GW).
Air France-KLM (-1,2%) annonce qu’elle remboursera l’intégralité des obligations subordonnées perpétuelles émises en 2015 restant en circulation, pour un montant nominal total de 403,3 millions d’euros, conformément aux modalités de ces obligations.
Tout en conservant son avis « neutre » sur Carrefour, Invest Securities ajuste son objectif de cours de 14 à 14,5 euros, estimant que le titre « reste dans une sorte de no man’s land, faute de performance y compris l’assurance d’une nouvelle croissance rentable ».
L’analyste Oddo BHF confirme sa recommandation «Buy» sur l’action Veolia, accompagnée d’un objectif de cours de 24 euros. L’objectif du courtier suggère un potentiel de hausse d’environ + 19%.
Morgan Stanley réaffirme sa recommandation de «surpondérer» sur Ipsen tout en relevant son objectif de cours, de 90 à 101 euros, une hausse potentielle estimée à 15% pour le titre du laboratoire pharmaceutique français.
