Économie

Sept anciens employés d’Hermès condamnés pour fabrication de faux sacs Birkin

Dix personnes, dont sept anciens employés d’Hermès, ont été condamnées jeudi à Paris à des peines allant de six mois de prison à trois ans, dont deux fermées, pour avoir participé à la fabrication ou à la vente de faux sacs Birkin.

Considéré comme l’un des initiateurs de cette fabrication parallèle, le principal prévenu a été condamné à la peine la plus lourde, ainsi qu’à une amende de 200 000 euros. Cet homme, le seul absent du procès qui s’est déroulé en juin, fait l’objet d’un mandat d’arrêt.

Un autre organisateur a été condamné à trois ans de prison, dont un ferme, assigné à résidence, et à une amende de 100 000 euros. Une femme qui avait commercialisé les sacs auprès d’acheteurs asiatiques a été condamnée à la même amende, ainsi qu’à 30 mois dont 10 mois fermes – à exécuter sous le même régime.

Contre les sept autres, le tribunal a prononcé des peines avec sursis et des amendes. Plusieurs prévenus ont également été condamnés à payer conjointement quelque 580 000 euros pour préjudice moral et matériel aux différentes entités du groupe Hermès – qui en avaient réclamé 2 millions.

Ces dix prévenus, dont la plupart avaient des dossiers impeccables, ont été jugés pour avoir réalisé chez eux en 2013 et 2014 des répliques du modèle Birkin, le plus vendu et le plus rentable de la marque de luxe.

Les défendeurs ont admis certains des faits

A la barre, ils ont reconnu une grande partie des faits: certains ont expliqué qu’ils avaient accepté de participer en raison d’une situation financière alors précaire, d’autres ont mentionné « l’appât du gain», Expliquant qu’ils voulaient améliorer leur quotidien ou faire plaisir à leurs enfants.

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Pour fabriquer ces contrefaçons « Haute qualité« , Selon les propos du procureur, l’un des membres du réseau achetait des peaux de crocodile à un fournisseur italien en Lombardie. Puis les différentes étapes, très techniques, ont été réalisées par des salariés ou ex-salariés d’Hermès, à domicile, les sacs échangés dans les parkings ou dans la rue.

Celles-ci « vrai fauxOnt ensuite été vendus à des touristes asiatiques à Paris, ou à Hong Kong, pour au moins 20 000 euros. Le prix d’un nouveau sac de ce type est d’environ 45 000 euros.

«Compte tenu de la sévérité de la peine« , L’avocat du principal prévenu a affirmé ne pas avoir »pas d’autre choix que de faire appel». «La lutte contre la contrefaçon« , si elle est »légitime»,«ne peut se faire au détriment des droits fondamentaux« , A ajouté Alexandre Lazarègue, considérant que la législation en la matière présente un »risque d’arbitraire».

Yseult Sauveterre

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