Une étude confirme la capacité du coronavirus à pénétrer dans le cerveau
https://cdnfr1.img.sputniknews.com/img/07e4/08/1d/1044340661_163:0:1771:904_1200x675_80_0_0_ea98c7405eabe557d5ecfab87b3479b9.jpg
Spoutnik France
https://cdnfr2.img.sputniknews.com/i/logo.png
Victor Koulakov. Spoutnik France
https://fr.sputniknews.com/sci_tech/202010101044556084-une-etude-confirme-la-capacite-du-coronavirus-a-penetrer-dans-le-cerveau/
Les autopsies de patients décédés de Covid-19 ont révélé des traces du virus dans le cerveau de la plupart d’entre eux, selon une étude menée à l’hôpital universitaire de Hambourg-Eppendorf et publiée dans The Lancet. Aucune preuve de dommages au système nerveux central n’a été trouvée.
Des chercheurs de la clinique universitaire de Hambourg-Eppendorf ont découvert des traces de coronavirus dans le cerveau de la majorité des patients décédés de Covid-19. Les résultats de leur étude ont été publiés dans la revue The Lancet.
L’autopsie a été réalisée sur 43 patients décédés âgés de 51 à 94 ans (médiane 76 ans). Le SRAS-CoV-2 peut avoir été détecté dans le cerveau de 21 (53%) des 40 patients examinés. Des protéines virales ont été trouvées dans les nerfs crâniens provenant du tronc cérébral inférieur et dans des cellules isolées du tronc cérébral.
Aucune preuve de dommages au système nerveux central
Des lésions ischémiques territoriales fraîches ont été détectées chez six (14%) patients. 37 (86%) patients avaient une astrogliose (développement excessif des astrocytes, cellules gliales du système nerveux central).
Les chercheurs rapportent qu’en général, les changements neuropathologiques chez les patients atteints de Covid-19 semblent être bénins, les changements neuro-inflammatoires prononcés dans le tronc cérébral étant la découverte la plus courante.
«Il n’y avait aucune preuve de dommages au système nerveux central directement causés par le SRAS-CoV-2», résument-ils.
Les chercheurs précisent cependant que leurs résultats doivent être validés dans les études futures car le nombre de cas et la disponibilité des données cliniques étaient faibles et aucun contrôle apparié par âge et sexe n’a été inclus.