Économie

Paris: baisse de 4.830 points, baisse de 1% des indices américains


(Crédits photo: – L. Grassin)

(CercleFinance.com) – La Bourse de Paris entame le 4ème trimestre boursier de la pire façon depuis des années (-3,1% vers 4820, les 4800 sont menacés), au lendemain d’une séance déjà atypique des «  4 sorcières  » et qui s’est terminée dans une baisse inhabituelle des indices à l’issue d’un trimestre franchement «haussier» outre-Atlantique.

La crainte d’un éventuel recontrôle – au moins partiel – de nos économies monte fortement alors que les médias multiplient les reportages montrant la résurgence des cas de contamination par Covid-19, avec la présentation de courbes paraboliques (plus on teste, plus on détection de personnes «  positives  ») et des scénarios de multiplication des décès en 1 mois qui équivaudraient au décompte macabre de mi-mars en Europe.

Les marchés ont ignoré la «peur» tout l’été, mais ils se rendent compte avec l’exemple britannique que les gouvernements sont prêts à briser le dos de la reprise au nom de la sécurité sanitaire.

Et pour aggraver les choses, le secteur bancaire s’est effondré de -5% avec une enquête intitulée «  FinCEN Files  » qui a révélé que la banque néerlandaise ING (-10%) et d’autres grandes banques européennes auraient participé au recyclage de fonds douteux en provenance de Russie. .

Wall Street pourrait être fortement secouée lundi: le Dow Jones recule de -620Pts (-2,5%) et le Nasdaq Composite perdrait 2% en pré-ouverture, franchissant le seuil de 10800 points.

«L’Europe continue d’évoluer dans la mauvaise direction, et à un rythme rapide qui menace de la pousser devant les Etats-Unis en termes de nouvelles contaminations», s’alarment les équipes de Danske Bank.

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«La France, l’Espagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont été durement touchés, tandis que des pays comme l’Allemagne et l’Italie semblent pour le moment préservés malgré une récente augmentation des infections», poursuit la banque danoise.

«Un élément important est l’absence d’augmentation significative des chiffres des décès», note l’establishment nordique (mais en France, des épidémiologistes viennent présenter des scénarios de catastrophe à partir de mi-octobre sur les plateformes des chaînes d’information).

Dans ce contexte, les acteurs de marché seront particulièrement attentifs, mercredi, aux derniers indices d’activité PMI afin de savoir comment l’économie européenne a terminé le troisième trimestre, notamment au niveau des secteurs les plus exposés à la consommation.

Les opérateurs seront également intéressés, dès demain, par l’intervention de Jerome Powell, le président de la Fed, qui présentera aux parlementaires de Washington la réponse mise en place par son institution face à la crise des coronavirus.

Pour mémoire, le marché parisien affiche une certaine morosité depuis trois mois, ce qui se traduit par une stagnation puisque le CAC n’a gagné qu’environ 1% depuis le 15 juin.

«La multiplication des ‘faux départs’ haussiers bloque les évolutions à court terme, n’annonçant que des cibles faibles à 5080 et 5155 points pour le moment», expliquent les équipes de Kiplink Finance.

« En revanche, les principaux supports à 4955 et 4910 points restent les premiers seuils sensibles au début d’un retournement de tendance », préviennent-ils.

Côté titres, BNP-Paribas et Société Générale s’écartent de -5%, à égalité avec Renault.

Vallourec (-6,5%) annonce avoir reçu l’accord, à la majorité requise, des titulaires de chacune des émissions obligataires de droit américain et à échéance 2022 et 2023, de désigner un mandataire ad hoc sans que cette action ne constitue un cas de défaut.

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Dans son sillage, CGG plonge de -7%.

Sanofi déclare qu’une présentation de dernière minute au congrès de l’ESMO montre que la monothérapie Libtayo a réduit le risque de décès de 32%, par rapport à la chimiothérapie, chez les patients atteints de cellules cancéreuses du poumon non à petite échelle.

Iliad annonce une OPA sur l’opérateur de télécommunications polonais Play, pour un montant en numéraire de 39 zlotys par action (environ 2,2 milliards d’euros pour 100% du capital, et environ 3,5 milliards en valeur d’entreprise).

Suite à l’OPA d’Iliad sur l’opérateur polonais Play, Oddo BHF confirme sa recommandation d’achat avec un objectif de 210 euros, soit une hausse potentielle de 24% par rapport au prix du 18 septembre, à 169 euros.

Invest Securities confirme son conseil d’achat de l’action Unibail-Rodamco mais abaisse son objectif de cours à 61 E (contre 70 E).

Barclays réaffirme sa recommandation de «  surpondérer  » Engie avec un objectif de cours laissé à 14,5 euros, estimant que la surperformance du titre (+ 7% depuis son semestre au 31 juillet, contre -3% pour le SX6P) est prête à se poursuivre .

Yseult Sauveterre

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